Une délégation de femmes parlementaires de la Chambre des représentants a pris part aux travaux du Sommet mondial des femmes leaders en politique qui s'est tenu du 24 au 27 juin à Tokyo. Selon un communiqué de la Chambre, cette délégation est composée des vice-présidentes, Meriem Boujamaâ, et Hayat El Machfou et la secrétaire de la Chambre, Asmae Ghlalou. S'exprimant à cette occasion, Ghlalou a mis en avant les efforts consentis par le Maroc en matière de promotion de la condition de la femme tel que stipulé par la Constitution de 2011 qui a consolidé la place de la femme dans la société marocaine et sa participation dans la vie politique et publique. La prochaine étape, a-t-elle relevé, nécessite la mise en œuvre de tous les droits consacrés par la Loi fondamentale pour la gente féminine, en particulier dans le domaine économique. Elle a également affirmé, lors de ce sommet auquel ont pris part 400 personnes dont des chefs d'Etats, des ministres, des parlementaires, des experts, des acteurs économiques et de la société civile, que l'engagement en faveur de la lutte contre la pauvreté passe par l'autonomisation des femmes, y compris sur le plan économique, et leur participation dans des activités génératrices de richesse, selon le communiqué. La députée a aussi mis l'accent sur le Contrat du défi du millénaire, signé le 31 août 2007 au Maroc, pour une enveloppe budgétaire de 697,5 millions de dollars dans l'optique de soutenir l'autonomie économique des femmes pour qu'elles soient un partenaire à part entière dans la lutte contre la pauvreté et pour encourager l'auto-entreprenariat dans le but de favoriser un réel développement durable. Elle a de même souligné que le Maroc a été classé à la première place à l'échelle de la région MENA en matière d'inclusion économique des femmes, selon le nouvel indice de la Banque mondiale présenté dans le cadre du rapport intitulé « les femmes, l'entreprise et le droit 2019 : une décennie de réformes ».
Ghlalou a expliqué dans ce sens que d'après cette étude, le Maroc a réalisé un score de 73.13 sur 100 points, en ce sens que les femmes bénéficient des trois quarts des droits de l'Homme, dont la possibilité de créer une entreprise sans l'accord préalable d'un tuteur, se marier ou avoir des enfants sans contraintes légales, être protégée contre le harcèlement sexuel au travail, pouvoir hériter au même titre que l'homme, avoir le droit de gérer des actifs ou de toucher une pension de retraite. Créé en 2013, le Réseau des femmes politiques leaders est un réseau mondial qui vise à soutenir l'accès des femmes aux postes de décision. Il avait tenu des réunions et des sommets en 2013 au Parlement européen, en 2014 au Rwanda, en 2016 en Jordanie, en 2017 en Islande et en 2018 en Lituanie.