Le Festival international du film de Cannes a été ouvert, mardi soir, lors d'une cérémonie grandiose, en présence d'un parterre de stars du 7ème art. Le Maroc participe à cette 72e édition, dans la section « Un certain regard », avec le long métrage «Adam» de la réalisatrice Meryem Touzani. Présentée par l'acteur et animateur français Edouard Baer, la cérémonie d'ouverture a été l'occasion d'un hommage rendu à la cinéaste Agnès Varda, décédée fin mars. Diffusée en direct dans près de 600 cinémas de France, une première dans l'hexagone, la cérémonie d'ouverture a été suivie de la projection de The Dead Don't Die de Jim Jarmusch, premier film à concourir pour la Palme d'or. Vingt et un films sont en lice pour la Palme d'or décernée l'année dernière à "Une affaire de famille" du Japonais Kore-Eda. Un jury, présidé par le cinéaste mexicain, Alejandro Gonzalez Iñarritu, doit les partager. Il compte parmi ses membres les réalisateurs Grec Yorgos Lanthimos, le Français Robin Campillo, l'Américaine Kelly Reichardt, ainsi que d'autres artistes dont le dessinateur Enki Bilal et l'actrice Elle Fanning, la benjamine du jury âgée de 21 ans. Cette édition fait la part belle aux jeunes cinéastes, sans oublier les vétérans comme Almodovar, Jarmusch, Tarantino, Loach ou les Dardenne. Le festival de Cannes est marqué, cette année, par la remise d'une palme d'or d'honneur à l'acteur français Alain Delon pour «honorer sa magnifique présence dans l'histoire du 7ème Art». Le Maroc participe à ce festival, dans la section «Un certain regard», avec le long métrage «Adam» de la réalisatrice marocaine Meryem Touzani. Le film, sélectionné parmi 16 longs métrages en provenance de nombreux pays, raconte l'histoire d'une jeune fille, Samia, qui tombe enceinte suite à une relation hors mariage et qui décide au huitième mois de sa grossesse d'abandonner son bébé à qui veut l'adopter. Le jury de cette section, créée en 1978, est présidé par la cinéaste libanaise Nadine Labaki, prix du jury de la 71ème édition du festival pour son film Capharnaüm. Un autre long métrage marocain «Le Miracle du Saint Inconnu» du réalisateur marocain Alaa Eddine Aljem, est en lice à la 58ème semaine de la critique, une section parallèle du Festival de Cannes. Cette compétition, dont le jury est présidé par le réalisateur colombien Ciro Guerra, est consacrée à la découverte de nouveaux talents qui en sont à leur premier ou deuxième long métrage. «Le Miracle du Saint Inconnu» est le premier film long métrage d'Aljem qui avait déjà réalisé plusieurs courts métrages dont «Les poissons du désert», qui avait valu en 2015 à ce natif de Rabat le grand Prix du meilleur court métrage, le Prix de la critique et du scénario de la 16ème édition du Festival national du film (FNF) de Tanger. Tourné à Marrakech, «Le Miracle du Saint Inconnu» raconte l'histoire d'Amine, un jeune voleur qui s'enfuit avec une importante somme d'argent. Poursuivi par les gendarmes jusqu'au fin fond des collines désertiques, il enterre son butin et déguise l'endroit en une modeste tombe. A sa sortie de prison dix ans plus tard, le voleur cherche à récupérer son butin. Entre temps, un mausolée y a été érigé en l'honneur du « Saint-Inconnu ».