Dans la région d'Azilal, les producteurs d'huile d'olive ont mis en place des processus pour produire en harmonie avec l'environnement... Le Maroc fait partie des plus grands producteurs d'huile d'olive. Dans la province d'Azilal, située dans région de Béni Mellal-Khénifra, la commune Aït Atab est connue pour la qualité de ses olives et la saveur fruitée de son huile d'olive. Pour permettre à l'oléiculture d'évoluer dans cette commune, « Zoyout Aït Atab », un groupement d'intérêt économique est né en 2012. Ce groupement absorbe la production de quelques coopératives de production d'olives. Cette croissance n'est pas sans impact sur la nature. La production oléicole génère plusieurs types de déchets polluants. En plus des rejets de la taille des oliviers, l'opération de trituration produits les grignons et les margines. Les grignons sont ce composé de noyaux, de la pulpe, de peaux et dans certains cas, des eaux de végétation des olives. Les margines quant à eux proviennent de la partie liquide des olives et de l'eau parfois rajoutée en cours de la trituration. Des déchets et des procédés pour les valoriser Dans certains pays européens producteurs de l'huile d'olive, les déchets de taille sont utilisés comme combustibles ou sont récupérés par l'industrie du papier. Les grignons sont incorporés dans l'alimentation animale, utilisés comme combustible ou encore comme compost pour fertiliser les terres agricoles. Les margines sont utilisés dans la production de biogaz mais également celle du compost. A Azilal, pour permettre à l'industrie oléicole d'être respectueuse de l'environnement, le groupement Zoyout Aït Atab a opté pour des solutions écologiques. « Nous avons deux bassins remplis de résidus en plus de quantités importantes de grignons qui varient entre 40 et 50 tonnes », indique Fatima Essahbani du groupement. La sensibilisation pour rallier les autres producteurs Face aux dizaines de tonnes de résidus résultant de la production de cette année, le groupement a mis en place des processus élaborés tels que la transformation des résidus en bois de chauffage. « Dans cette unité nous transformons les résidus en bûches pouvant remplacer le charbon. Elles sont destinées à chauffer les écoles des régions montagneuses connus pour leurs fortes baisses de température », informe Imad El Hadari, employé de ce groupement. En plus des solutions adoptées, des opérations de sensibilisation sont faites auprès des producteurs d'olive de la région. «Nous sensibilisons les unités traditionnelles quant à l'importance de réserver des bassins pour ces résidus et éviter ainsi de les déverser dans les rivières » Mustapha El Asraoui, directeur provincial de l'agriculture d'Azilal.