Le ministère de la Santé lance pour la première fois dans le royaume une enquête nationale de séroprévalence sur les hépatites virales B et C. Entre février et avril, les personnes atteintes de la maladie seront prises en charge par le ministère, selon un communiqué du département de tutelle. Sachant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime la prévalence de l'hépatite B à 2% chez la population générale et 1,2% pour l'hépatite C, aucune étude sérologique n'avait été réalisée au Maroc auparavant. Notamment pour estimer l'ampleur réelle du problème lié à ces infections. Selon le même document, cette enquête a reçu le soutien de l'OMS, de l'Unicef et des autorités locales. Cette recherche aura pour but de préciser la séroprévalence des hépatites virales chez la population marocaine âgée de cinq ans et plus. Ainsi à l'issue des travaux de recherche, « des données épidémiologiques fiables sur les hépatites virales au Maroc », explique le département de Anass Doukkali. La plupart des personnes contaminées ne le savent pas 17 équipes d'enquêteurs du ministère interrogeront un échantillon de 13.500 personnes appartenant à 4.575 ménages, répartis à travers toutes les régions du royaume, précise la même source. « Des prélèvements sanguins seront réalisés en plus du renseignement d'un questionnaire sur les connaissances de la population et les habitudes de vie pouvant constituer un risque pour transmettre ces infections », ajoute le ministère. « À l'issue de cette enquête, les résultats des prélèvements seront transmis aux participants et la prise en charge sera assurée, pour les cas positifs, au niveau des structures du ministère de la santé ». En 2017, les estimations de l'OMS prévoyaient qu'environ 257 millions de personnes dans le monde vivaient avec une hépatite virale B chronique et 71 millions avec une hépatite virale C chronique. De même en 2015, 1,34 million de personnes sont décédées à causes des hépatites virales. De plus, il est à savoir que la plupart des personnes contaminées ne le savent pas. « Elles sont, néanmoins, exposées à un risque élevé de développer une complication grave du foie, à savoir la cirrhose et le cancer du foie et peuvent transmettre sans le savoir l'infection à autrui », avertit la même source. Les hépatites B et C sont des infections virales du foie, qui peuvent se transmettre par contact avec du sang ou des objets contaminés, ou lors de rapports sexuels, notamment pour l'hépatite B. Des traitements antiviraux peuvent permettre d'en guérir.