Une équipe de chercheurs belges du Centre de recherche sur le cerveau de l'Institut flamand de biotechnologie viennent de découvrir que la protéine précurseur de l'amyloïde, impliquée dans la maladie d'Alzheimer, supprime la communication entre les cellules cérébrales. Une découverte qui ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les personnes atteintes de cette pathologie. Jusqu'à présent, le rôle de cette protéine précurseur, identifiée il y a 30 ans, était inconnu, relèvent les chercheurs, notant qu'ils ont récemment découvert qu'elle avait un effet négatif sur la transmission synaptique (connexion entre deux neurones) dans le cerveau en activant un récepteur spécifique. Les résultats de ces recherches offrent des perspectives pour le traitement de la maladie d'Alzheimer, ainsi que d'autres troubles neurologiques et psychiatriques, tels que l'épilepsie, la dépression, la toxicomanie et la schizophrénie, précisent-ils. Le nouveau rôle découvert de cette protéine précurseur de l'amyloïde pourrait expliquer les anomalies observées au niveau des cellules cérébrales chez des modèles murins (souris, rats) atteints d'Alzheimer, mais aussi chez les hommes, avant que la maladie ne se déclare franchement, expliquent les chercheurs qui estiment qu'"un médicament capable d'agir sur ce récepteur pourrait limiter les effets de la maladie sur les patients". "Maintenant que nous savons comment la protéine précurseur de l'amyloïde peut influer sur la communication neuronale, nous pouvons espérer trouver de nouveaux médicaments pour restaurer la communication entre les cellules cérébrales, y compris pour d'autres pathologies", ajoutent-ils. En Belgique, environ 130.000 personnes souffrent d'Alzheimer. Selon l'Organisation mondiale de la santé, un Belge sur trente sera touché par cette maladie en 2050, soit 389.000 personnes.