C'est un samedi sous haute tension auquel fait face Paris. Depuis tôt ce matin cette quatrième journée de manifestations des « gilets jaunes », les forces de l'ordre ont procédé à des centaines d'interpellations (700 à l'heure actuelle) et des affrontements envahissent Paris depuis tôt ce matin, selon plusieurs médias. Les dernières informations révèlent qu'en milieu de journée ce sont près de 31.000 personnes qui battaient le pavé ce samedi partout en France dont 8.000 seulement à Paris afin de porter leur voix et faire entendre leur revendication. « La manifestation de samedi a mobilisé 31.000 gilets jaunes en France, dont 8.000 à Paris et un total de 700 interpellations ont eu lieu, dont 575 à Paris », a indiqué le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez. Du côté de la sécurité, « le mode d'intervention a changé : il y aura plus de contrôles, plus d'interventions directes », a reconnu ce matin le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Plusieurs grandes villes de l'Hexagone sont très rapidement devenues le théâtre de scènes d'affrontements entre manifestants, fustigeant l'un de leurs nombreux slogans : « Macron démission », et forces de l'ordre. Et ce face à des magasins barricadés derrière des plaques de bois pour contrer les débordements tant redoutés. Un appel à l'accalmie Partout en France, plusieurs mesures de sécurité exceptionnelles ont été décrétées particulièrement dans la capitale où les épisodes de guérilla urbaine du weekend dernier ont fait le tour du monde. Concernant les forces de l'ordre, ce sont 89.000 éléments qui sont mobilisés dont 8.000 à Paris. Ainsi, depuis ce matin de nombreuses voitures de police et gendarmerie bloquent les accès des grandes artères et des grandes places, notamment celles de la Concorde et de l'Etoile. L'Etat a également déployé exceptionnellement 14 « VBRG », des véhicules blindés à roue de la gendarmerie. Enfin, le gouvernement témoin que les efforts fournis pour apaiser les protestations des Français n'ont pas suffi, appelle à l'accalmie depuis des jours. Dans ce sens, plusieurs leaders du mouvement ont également appelé à défiler pacifiquement pour le bien de tous. Plus de trois semaines après le lancement des Gilets Jaunes, les manifestants ne s'essouflent pas, ils continuent de soutenir le mouvement pour le pouvoir d'achat né de la contestation de l'augmentation de la taxe sur les carburants. A Paris, la tour Eiffel et le Louvre seront aussi fermés, tout comme de nombreux commerces et restaurants et 36 stations de métro.