Startup française fondée 2013 à Paris, Heetch a pu exporter ses services au Maroc grâce à son application mobile, qui géolocalise et connecte des passagers et des conducteurs en temps réel. En début de semaine, Heetch Maroc a obtenu officiellement son autorisation pour exercer à Casablanca. Interview avec Patrick Pedersen, General Manager Africa de Heetch et le DG du Heetch Maroc. -Contrairement à d'autres applications mobile de transport urbain, Heetch, a choisi de passer par les voies officielles, pourquoi un tel intérêt pour le marché marocain ? Cet intérêt pour le Maroc revient, essentiellement, à l'importance de la ville de Casablanca, à l'importance de sa population et au fait qu'il existe d'une structure de transport public, relativement, légère qui fait qu'il y'a un vrai besoin de la population d'avoir un service qui leurs permet de se déplacer avec une certaine flexibilité qu'elle que soit l'heure ou l'endroit. - Il est de combien l'investissement de Heetch Maroc ? Nous avons dépensé, largement, plus de 10 millions de dirhams. Actuellement, Heetch Maroc dispose de plus de 15 employés, des locaux. Nous sommes au Maroc pour durer. Dans ce sens, nous avons prévu de s'implanter à Casablanca, à Rabat, on lance Marrakech en janvier et on va ouvrir par la suite Tanger, Agadir et on verra les autres villes par la suite. On a un planning bien chargé. - Heetch Maroc est une filiale ou une société à part entière ? Heetch est une entreprise française. Nous sommes présents en Italie, en Suède, et au Maroc en plus de la France bien évidemment. Nous sommes en phase de préparation pour une prochaine implantation, dans les semaines à venir, dans d'autres pays et au Maghreb et en Afrique francophone. -On sait le conflit qui existe entre les professionnels du Taxi et les applications qui utilisent des véhicules privés (…) quelle est la différence avec Heetch ? Au fait, la différence entre Heetch et les autres services c'est notre recours à des Taxis à des professionnels du métier. Les autres avaient un problème pour exercer. Ils évoluaient dans ce qu'on appelait une zone crise, ce n'était pas légal puisque, ils ne sont pas des taxis, mais pas illégal puisque le régulateur marocain n'avait pas légiférer sur la question. Aujourd'hui, c'est chose faite. Heetch respecte la législation et travaille avec les taxis dans un cadre juridique bien déterminé. Pour les passagers, ils ont la garantie de travailler avec des taxis qui ont été sélectionnés par Heetch dont des voitures de moins de 8 ans, des chauffeurs qui ont suivi une formation avec la centrale syndicale l'Union marocaine du travail (UMT). -Quelle est le contenu de cette formation ? Sur la qualité de service d'un bon chauffeur de taxi, une formation de la part des équipes de Heetch sur l'utilisation de l'application et surtout une communication sur la légitimité de notre exercice. Avec nous pas de risque d'assurance, de se faire arrêter ou agresser par les autres professionnels. Heetch a développé avec l'UMT le label « Fiddek ». Ce label permet de garantir un certain nombre de critères liés notamment à la propreté et à la qualité de service.