Dans les trois plus grandes villes du Bénin, Cotonou, Porto Novo et Abomey Calavi, la vie s'organise autour du lac Nokoué. Les habitants des communes riveraines vivent essentiellement de ses ressources. Mais cet équilibre naturel est désormais menacé par le foisonnement des jacinthes d'eau… Ces plantes invasives aux fleurs bleues violacées, introduites en 1890 en Afrique pour décorer les étangs, se multiplient à une vitesse vertigineuse troublant les rivières, les lagunes et autres cours d'eau avoisinants. Si l'écosystème pâtit de cette prolifération, les hommes ne sont pas épargnés… Les pêcheurs, les revendeurs de poisson et les piroguiers en paient le prix fort. Pour contrer le fléau de la jacinthe d'eau, un groupe de jeunes start-upers a développé une technique de valorisation de la plante. La Jacinthe est alors collectée puis transformée en fibre dépolluante qui absorbe les fuites d'hydrocarbures et d'acides sur terre et sur mer. De l'autre côté de la rive, la plante est transformée par les habitants en compost phytosanitaire… Les femmes, elles, l'utilisent pour fabriquer des petits objets d'artisanat. Reportage dans ce deuxième numéro de votre magazine de l'actualité africaine, "Continentales".