Le gouvernement table en 2019 sur des recettes de privatisations de 5 à 6 milliards de dirhams (MMDH), a annoncé, mardi à Rabat, le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun à l'occasion d'une rencontre avec les médias nationaux, dédiée à la présentation du Projet de loi de finances (PLF) avec les médias nationaux. Les opérations de privatisation prévues pour 2019 devraient générer pour l'Etat des recettes de 5 à 6 MMDH, a affirmé Benchaâboun. En ce qui concerne les entreprises publiques concernées par cette opération, le ministre a indiqué que les entreprises ayant fait l'objet par le passé de privatisation mais dont l'Etat détient toujours des participations sont toutes éligibles. Le ministre a exclu l'Office national des chemins de fers (ONCF) de cette opération, arguant que celui-ci est un établissement public qui n'a pas la forme juridique d'une société anonyme. Et d'expliquer qu'une « établissement public n'est pas directement privatisable car il n'a pas de capital, mais des fonds de dotation (…) Pour le privatiser un établissement public, il faut d'abord le restructurer ». Si Benchaâboun a exclu sur le vif la privatisation de l'ONCF, il n'a pas émis de réaction négative lorsqu'un journaliste a évoqué Maroc Télecom. Par ailleurs, le ministre a fait savoir à ce propos que les recettes provenant de l'amélioration de la gouvernance des entreprises publiques devraient atteindre 2 MMDH en 2019. Le gouvernement table sur un taux de croissance de 3,2% en 2019 avec une maîtrise de l'inflation à moins de 2%.