L'Institution du médiateur du Royaume a reçu au titre de l'année 2017 un total de 9.378 plaintes et doléances, soit une hausse de 10% par rapport à l'année précédente, indique l'institution dans son rapport d'activité, notant que seulement 28,9% de ces plaintes et doléances relèvent de sa compétence. Selon le rapport, le nombre des plaintes faisant partie de la compétence de l'Institution est passé de 2.286 à 2.713, soit une augmentation de 18,7%, alors que le nombre de plaintes qui ne relèvent pas du champ de sa compétence a atteint 6.665 (+11,2%). Après avoir précisé que nombre de citoyens ignorent où s'adresser réellement pour résoudre leurs problèmes, alourdissant ainsi la charge de l'Institution avec des affaires et des conflits qui ne relèvent pas de ses compétences, la même source fait noter que l'Institution continue d'accélérer la cadence de son ouverture pour une meilleure communication tout en utilisant tous les moyens possibles pour accomplir sa mission. Le secteur de la justice s'érige en tête des administrations concernées par les plaintes reçues avec un total de 1.943, dont 379 visant le ministère de l'Intérieur, alors que le reste concerne d'autres administrations. L'Institution a procédé à la classification des plaintes et doléances en quatre sections. Les affaires à caractère administratif arrivent en tête du classement avec un total de 1.683 plaintes, soit une augmentation de 22,9% par rapport à l'année précédente (1.369 plaintes), alors que celles liées à l'immobilier ont enregistré une hausse de 17%, passant de 407 plaintes l'année précédente à 476 en 2017 (17% du total des plaintes). S'agissant des affaires de nature financière, le rapport fait ressortir qu'elles ont atteint 309 plaintes (contre 259 l'année précédente), soit une hausse de 19,3%. Pour ce qui est des affaires se rapportant à la non-exécution des arrêts juridiques, l'Institution a exprimé son regret de voir persister cette problématique, ajoutant que les affaires de cette nature sont passées de 192 (sur un total de 2.286) à 189 (sur un total de 2.713), soit un recul de 7% comparé à 8,4% l'année précédente. Les affaires liées aux droits de l'Homme ont, quant à elles, connu une baisse de 15,6%, passant de 32 plaintes l'année précédente à 27 en 2017, soit 1% du total des plaintes déposées. Selon le classement sectoriel, 38,9% des plaintes ont concerné le secteur de l'Intérieur et des collectivités territoriales, contre 36,7% l'année précédente, 23,5% le secteur de l'Education nationale, la Formation professionnelle, l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, tandis que le nombre de plaintes relatives au secteur de l'Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts est resté au même niveau à 151, comparé à 148 l'année précédente. Le nombre de plaintes et doléances concernant le secteur de l'Energie, des Mines et du Développement durable a connu une augmentation significative de 46,9%, alors que le nombre de plaintes relevant du secteur de l'Equipement, du Transport et de la Logistique est passé de 67 à 109. De même, le nombre de plaintes relatives au secteur du Travail et de l'Insertion professionnelle a augmenté, passant de 112 à 136, alors que les plaintes concernant le ministère de la Défense nationale ont diminué de 9,9%, au moment où celles enregistrées pour le secteur de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville ont augmenté de 51 à 58. Pour ce qui est de la répartition territoriale, plus de 50% des plaintes et doléances formulées auprès de l'Institution concernent quatre régions, à savoir; Fès-Meknès (16,4%), Casablanca-Settat (13,8%), Rabat-Salé-Kénitra (13%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,8%), le reste des plaintes se rapportent, pour leur part, aux autres régions.