Après des années de débats, la loi 103.13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes entre en vigueur ce mercredi 12 septembre. La loi relative aux violences faites aux femmes comprend des articles énumérant les peines que les auteurs de violences recevront s'ils sont reconnus coupables : les harceleurs sexuels dans des lieux publics à force de mots, d'attitudes à des fins sexuelles ou d'actes à caractère sexuel se verront infliger des peines allant de 1 à 6 mois de prison ainsi qu'une amende qui s'élève jusqu'à 10.000 dirhams. La loi n° 103-13 comprend également des directives de lutte contre la cybercriminalité : la diffusion de fausses images, d'allégations mensongères, de diffamations et de calomnies visant à nuire à la vie privée, à l'honneur ou à la réputation d'une femme ou d'une mineure sans autorisation préalable est passible de 1 à 3 ans de prison avec une amende qui s'étend de 1000 à 20.000 dirhams. Concernant le mariage forcé, la loi 103-13 prévoit six mois à un an d'emprisonnement et de 10.000 à 30.000 DH d'amende, toute personne qui, usant de violence ou de menace, contraint une autre personne à l'épouser. Les sanctions sont doublées si la contrainte est exercée sur une femme ou une mineure. Cela dit, la poursuite ne peut être engagée que sur plainte de la victime. L'entrée en vigueur de cette loi vient couronner des années d'efforts, des associations des droits des femmes qui appellent aujourd'hui à élargir le champ d'action. « Le changement ne se fera pas sans une réforme globale de pensée, de valeur et de l'institution éducative. C'est le seul moyen pour améliorer la situation des femmes », nous déclare Ilham Belafhaili - Présidente de l'association ‘' Inmaa'' pour la solidarité et le développement durable. Cette nouvelle loi que considère certain comme perfectible, et tout de même de l'avis général un pas en avant pour la lutte contre un fléau qui gangrène la société marocaine ; celui de la violence faite aux femmes.