Le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani vient de publier un bilan de sa première année d'exercice. « Dès le départ, le gouvernement se retrouve sur le terrain et s'emploie à traiter les protestations dans les provinces d'Al Hoceima et, quelques semaines plus tard, celles de Jerada. Pour cela, il mobilise l'ensemble de ses ressources, avec, particulièrement, une implication personnelle des ministres et des visites sur le terrain », peut-on lire dans le document. Ainsi, ''l'écoute et l'action'' s'impose de fait comme leitmotiv au gouvernement, souligne le document. En préambule de son action, le gouvernement s'est assigné pour mission première de veiller à préserver la dignité du citoyen et à garantir l'exercice effectif des droits prévus par la Constitution de 2011. Le Gouvernement a également entrepris de nombreuses mesures pour améliorer les conditions d'accueil dans les établissements pénitenciers, parvenant notamment à supprimer définitivement le système du panier qui était supporté par les familles des détenus, tout en assurant à ses derniers une alimentation plus équilibrée et de meilleure qualité. Au niveau de la réforme de l'Administration, le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani a œuvré pour la simplification de nombreuses procédures usuelles et lourdes pour le citoyen, à l'instar de la certification des copies conformes, tout en préparant la généralisation de l'opposabilité des procédures publiées sur le portail www.service-public.ma. Des applications électroniques ont été aussi lancées pour diffuser une meilleure information et un système unifié de traitement des plaintes a vu le jour avec le portail www.chikay.ma. Stimuler la dynamique d'emploi et résorber les taux de chômage « Dans le but de redynamiser l'emploi, en particulier l'emploi des jeunes, tout en améliorant les services rendus par l'administration, le gouvernement a réalisé aux titres des lois de Finances 2017 et 2018, une importante opération de recrutement de 95.000 personnes dans le secteur public », peut-on lire dans le document. Le gouvernement a inscrit dans la Loi de Finances pour l'année 2018, plusieurs mesures fortes pour la création d'emplois, notamment l'élargissement du système Tahfiz pour promouvoir le recrutement de salariés par les nouvelles entreprises (augmentation du plafond de l'exonération de l'IR à 10.000 MAD, la prise en charge des allocations sociales par l'Etat au profit de 10 salariés au lieu de 5, ainsi que le prolongement de l'exonération des entreprises nouvellement créées jusqu'à 2022). Le régime de l'auto-emploi, qui est un levier important pour la création d'emplois et la lutte contre le chômage, a enregistré une forte progression passant de près de 30.000 personnes bénéficiaires en 2016 à environ 60.000 aujourd'hui. Pour dynamiser la création d'emplois à travers les différentes stratégies sectorielles (Plan d'accélération industrielle, Maroc Vert… etc.) et dans un souci de renforcer la coordination, le gouvernement a adopté le cadre de mise en œuvre du Plan National de Promotion de l'Emploi (PNPE), visant la création de 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021. 60 milliards de dirhams alloués à l'éducation Dans le secteur de l'éducation, le budget alloué a atteint un record dépassant les 60 milliards de dirhams, afin de permettre d'une part, une opération de grande envergure de mise à niveau des établissements, et, d'autre part, une augmentation de 25% du budget de l'appui social (transport et cantines scolaires, internats, programme Tayssir, etc.) pour réduire la déperdition scolaire. Parallèlement, une opération inédite de recrutement de 35.000 enseignants contractuels a permis de réduire de manière significative l'encombrement scolaire. Cette première opération a été suivie par le recrutement de 20.000 enseignants contractuels supplémentaires, et qui sont en train de suivre une formation spécifique en préparation pour la rentrée de septembre 2018. Ces mesures, tout importantes qu'elles soient, restent des composantes d'une réforme globale articulée autour de la Loi-cadre sur l'éducation-formation, qui se situe actuellement dans le circuit d'adoption. La santé n'est pas en reste ! Concernant le secteur de la santé, l'amélioration des services de santé a constitué aussi une priorité majeure. Pour pallier le besoin en ressources humaines, le gouvernement a initié une opération inédite de recrutement de 4.000 ressources en une seule année, dont un record de 1.000 médecins. Le gouvernement s'est mobilisé pour assurer l'ouverture de 9 nouveaux hôpitaux dans des zones rurales et prioritaires. A noter également l'acquisition de 120 unités médicales mobiles et 74 ambulances pour répondre aux besoins d'une prise en charge médicale urgente. D'importantes actions ont été entreprises pour améliorer la prise en charge du patient et le parcours de soins, poursuivre la réduction du prix des médicaments, en particulier ceux relatifs aux maladies chroniques, tout en initiant un important projet d'amélioration du système d'assistance médical RAMED. Et afin de protéger les familles les plus vulnérables et dans un esprit de solidarité nationale, le gouvernement a élargi le dispositif d'appui aux veuves et femmes vulnérables, prenant en charge leurs enfants, système qui bénéficie aujourd'hui à plus de 80.000 femmes en situation difficile et 140.000 enfants.