La répression sanglante des manifestations palestiniennes a été dénoncée, lundi, par le Comité des Nations unies pour la lutte contre le racisme qui a appelé Israël à cesser immédiatement le recours à la force disproportionnée. Dans une déclaration écrite, l'organe relevant du Haut-commissariat aux droits de l'Homme a exhorté "l'Etat partie à s'abstenir de tout acte qui pourrait faire de nouvelles victimes et à garantir que les blessés palestiniens aient un accès rapide et sans entrave aux soins médicaux". Quelque 25 Palestiniens ont été tués lundi dans la bande de Gaza par des tirs de soldats israéliens à la frontière, où des milliers de personnes manifestent contre le transfert à Al-Qods de l'ambassade américaine, selon un bilan fourni par le ministère de la Santé local. Les experts du comité onusien se déclarent "profondément préoccupés par le fait que de nombreuses personnes décédées ou blessées ne semblaient représenter aucune menace imminente au moment où elles ont été abattues". L'usage de balles réelles par l'armée israélienne est au cœur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l'Homme. L'ONU, l'Union européenne et des ONG ont réclamé des enquêtes indépendantes, une démarche rejetée par Israël. Les Etats-Unis, son grand allié, ont bloqué les démarches en ce sens aux Nations unies. Une centaine de Palestiniens ont tués dans la bande de Gaza par des tirs israéliens depuis le 30 mars, près de la frontière lors de la "Marche du retour", qui revendique le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés lors de la création d'Israël en 1948.