La lutte des blouses blanches ne faiblit pas. Après plusieurs mois de bras de fer, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) campe sur ses positions, et ce, jusqu'à satisfaction des revendications soulevées auprès du ministère de la Santé. Ils étaient des centaines à se rassembler ce jeudi 26 Avril devant les directions régionales respectives du ministère de la santé. Objectif, attirer l'attention sur les graves dysfonctionnements qui mettent à mal leur secteur, mais surtout durcir le ton face à l'inefficacité des négociations avec la tutelle. Un débrayage qui intervient quinze jours après leur dernière réunion tenue à huis clos avec le ministre Anas Doukkali, lequel a explicitement affirmé son soutien aux revendications légitimes portées par le syndicat. Ce matin, la mobilisation était bien visible dans les établissements de santé. En témoigne un taux de participation national qui a frôlé les 75% au niveau des délégations et directions régionales. Le Secrétaire Général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMPS), M. El Mountadar El Alaoui s'est d'ailleurs félicité de la réussite de ce débrayage, communiquant des taux de participation variant entre 52% et 100%. Ce dernier a été observé dans plusieurs régions, dont entre autres Figuig, Ouarzazate, Bougafer et Sidi hssain, tandis que d'autres villes à l'instar d'Errachidia, Nador, ou encore Berkane ont connu une participation à hauteur de 90%.
Impliquant médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, le Syndicat agit pour la réhabilitation d'un secteur en ruine et la défense de la dignité perdue du praticien. Les grévistes réclament l'amélioration des conditions de travail en dotant les hôpitaux des équipements et des moyens nécessaires pour un traitement adapté des cas urgents, ainsi que l'instauration de l'équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d'Etat. Une mesure qui permettra à ces derniers de bénéficier de l'indice salarial 509 et d'une révision de l'échelle liée à cet indice.