Les quantités de gaz injectées dans l'atmosphère par les barrages hydrauliques contribuent au réchauffement climatique à plus de 25%. C'est ce qu'affirment des chercheurs américains après avoir analysé des travaux antérieurs, une sorte de « méta-étude ». « Les barrages hydrauliques émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre : dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et oxydes d'azote (NOx). Les conséquences sur l'atmosphère seraient loin d'être négligeables, expliquent les auteurs dans un communiqué de l'université. À l'échelle de la planète, ces émanations équivaudraient, pour leur effet sur le réchauffement, à un milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an, soit 1,3 % des émissions humaines mondiales. C'est la rétention de matière organique au fond de ces retenues d'eau qui explique ce dégagement de gaz à base de carbone et d'azote. En fait, parmi ces émissions, l'effet serait principalement dû auméthane, un gaz à l'effet de serre bien plus important (une trentaine de fois) que celui du CO2. Le méthane contribuerait à hauteur de 80 % à l'effet de serre induit par ces lacs artificiels», explique l'étude. Cette étude met l'accent encore une fois sur l'impact des barrages hydrauliques sur l'environnement. « En prenant en compte davantage de gaz à effet de serre que les études précédentes, l'un des auteurs qui s'exprime dans le communiqué de l'université de Washington, il apparaît que les émissions sont 25 % plus élevées que ce que l'on pensait », conclut John Harrison, l'un des auteurs de l'étude.