Agé de 62 ans, le prince Al-Walid Ben Talal figurait parmi les 350 suspects arrêtés depuis le 4 novembre et détenus dans le luxueux hôtel Ritz-Carlton de Riyad. Près de trois mois après son arrestation dans le cadre d'une vaste purge anticorruption, les autorités saoudiennes ont libéré samedi 27 janvier 2018, le prince Al-Walid Ben Talal. Comme 350 autres personnages importants du royaume, princes, ministres et ex-ministres notamment, il a été interpellé dans le cadre d'une opération anticorruption menée à l'initiative du prince héritier, fils du roi, Mohammed ben Salmane, surnommé MBS. "Le procureur général a approuvé un arrangement avec le prince", a indiqué une source gouvernementale, sous couvert de l'anonymat, sans fournir de précision sur la nature de l'accord. Elle a juste confirmé que le prince allait rester à la tête de la Kingdom Holding Company, une société internationale d'investissements qu'il détient à 95%. 45è fortune mondiale, selon le classement 2017 du magazine américain Forbes, petit-fils du fondateur de l'Arabie saoudite, le roi Abdelaziz al-Saoud, le prince Al-Walid Ben Talal défend une société saoudienne plus ouverte. Il avait, fin 2016, appelé à ce que les femmes obtiennent le droit de conduire, et déploré le "coût économique" de l'interdiction de volant pour elles. Près d'un an plus tard, son appel a été entendu, et les femmes seront autorisées à conduire à partir de juin 2018.