Le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaid, a présenté ce mardi 24 octobre le projet de loi de Finances 2018 devant les parlementaires des deux Chambres. En voici les grandes lignes. Le Projet de loi de Finance vise à redynamiser l'investissement privé, accompagner l'entreprise nationale afin de l'encourager à créer des opportunités d'emplois pour les jeunes, ainsi que de continuer à soutenir les investissements publics dans la même finalité. Parmi les grandes lignes du PLF 2018, l'augmentation des investissements publics dans le cadre de la loi de finances et l'adoption de mesures destinées à promouvoir l'investissement privé visant surtout à rétablir la confiance des investisseurs et à encourager les entreprises à créer des opportunités d'emploi pour les jeunes. 1- Création d'emploi Le Projet de loi de Finances prévoit la création de 19.265 postes budgétaires. Les départements de l'Intérieur, la Santé et l'Administration de la défense nationale se taillent la plus grande part. Puisque, 8.000 postes seront créés au niveau du ministère de l'Intérieur contre 4.000 pour le ministère de la Santé et 4.000 pour l'Administration de la défense nationale. De même, 700 postes seront créés au niveau du ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. 2- Certains ministères à la diète Concernant les dépenses du budget générales réservées à chaque ministère, ils connaîtront cette année une croissance de 5.1 %. La plus forte augmentation bénéficie au ministère de l'Education nationale. Elle atteint 4,88 milliards de dirhams pour atteindre un budget global de 59,2 milliards de dirhams. Egalement, le budget du ministère de l'Economie et des finances va connaître une hausse de 25.5 % pour atteindre 10 milliards de dirhams . Le PLF 2018 prévoit une hausse de 20, 5% concernant le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime et des eaux et forêts. Son budget devrait atteindre 15 milliards de dirhams. Le budget du ministère de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, et du ministère de l'Intérieur auront en 2018 respectivement 12 et 24,9 milliards de dirhams de budget en 2018. Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale n'est pas en reste, puisque le Projet de loi de Finances 2018 lui prévoit une augmentation de 830 millions de dirhams de plus, pour atteindre un budget global de 4.39 milliards de dirhams. 3 – Une caisse de compensation alimentée Parmi les rapports thématiques passés à la loupe on trouve la compensation. Ainsi, le PLF 2018 prévoit une dotation de 13.019 milliards de DH destinée aux prix du gaz butane, du sucre et de la farine de blé tendre. En 2017, la Loi de finances avait prévu une enveloppe de 12,65 MMDH au profit de la caisse de compensation, fait savoir le rapport, rappelant que pour la période janvier-juillet 2017, la charge de prévisionnelle relative au soutien des prix du gaz butane, du sucre et de la farine de blé tendre s'était élevée à 9,1 MMDH, dont 8,7 MMDH ont déjà été débloqués. 4- Le PLF 2018 table sur une croissance de 3.2 % M. Boussaid a fait savoir que le projet prévoit une croissance de l'économie nationale de 3,2% en se basant essentiellement sur la poursuite de la dynamique des secteurs non agricoles qui devraient atteindre 3,7% contre 3,2% cette année, et ce grâce à l'application de différentes stratégies sectorielles, des grands chantiers, outre la mise en œuvre de la régionalisation et de toutes les mesures orientées vers l'investissement et l'entreprise. Le PLF 2018 devrait également permettre de continuer à contenir le taux d'inflation à 1,5%, ce qui contribuera à la stabilité des prix et à la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. 5 – TVA: de nouvelles mesures Le Projet de loi de Finances 2018 prévoit aussi l'application de la TVA non apparente sur les achats de lait non transformé servant à la production des dérivés laitiers taxables, le remboursement du crédit de taxe en faveur des entreprises de dessalement d'eau de mer. Egalement l'application du taux de 14 % au lieu de 10 % aux produits pétroliers et l'exonération de la TVA avec droit à déduction sur les principales semences de l'activité aquacole.