Victime d'une agression de la part d'un détenu, un fonctionnaire de la prison locale de Toulal 2 à Meknès est décédé lundi après-midi. Regrettant « profondément » ce drame, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), a annoncé dans un communiqué que le défunt a rendu l'âme à l'hôpital Mohammed V à Meknès, où il était placé au service de réanimation. La délégation affirme que cette agression a eu lieu pendant la promenade dont le prisonnier devait bénéficier dans la cour de la prison. Le détenu I.H, alias Anza, classé dans la catégorie A (très dangereux), a attaqué, vers 10h15, le chef de quartier et un groupe de fonctionnaires, au moment de la sortie pour la promenade, dans un dessein fomenté à l'avance pour retenir un des fonctionnaires en otage. Dans l'impuissance de neutraliser cet individu "ingérable", et vu le danger que représentait son attitude agressive et criminelle et sa force physique hors du commun et les blessures profondes à la tête et au visage qu'il a causées au chef de quartier, moyennant des blocs de pierre qu'il a extraits du mur de sa cellule, en plus de l'agression subie par d'autres fonctionnaires, un membre du staff de l'établissement s'est trouvé contraint, conformément aux dispositions légales, de procéder à des tirs de sommation. Devant la résistance violente du prisonnier et son obstination à agresser les fonctionnaires, des tirs ont visé ses membres dans le but de l'immobiliser pour pouvoir le neutraliser, ajoute-on Des éléments de la Gendarmerie Royale se sont rendus sur les lieux pour établir leur constat, avant que le détenu concerné ne soit transféré aux urgences de l'hôpital Mohammed V vers midi, pour recevoir les soins nécessaires. Des représentants de la Sûreté nationale et du pouvoir judiciaire compétent se sont à leur tour déplacés à l'hôpital, avant la déclaration de son décès vers 13h05. Les fonctionnaires blessés ont été transférés d'urgence au même hôpital pour recevoir les soins nécessaires. Le détenu I.H est incarcéré pour plusieurs affaires d'homicide volontaire et de tentative d'homicide, à des sentences allant de la perpétuité à la peine capitale. Il avait déjà tué un policier au sein du tribunal, durant son procès, ainsi qu'un fonctionnaire de la prison locale à Kénitra. Il a, de même, été l'auteur d'une tentative d'évasion de la prison centrale Moul Lbergui à Safi, avortée à la dernière minute.