A l'occasion du 64ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, SM le Roi Mohammed VI a adressé un discours à la Nation dans lequel il a rappelé le caractère historique et stratégique des relations liant le Maroc aux autres pays du continent africain. Pour le professeur de droit et politologue, Mustapha Sehimi, cette vision stratégique s'est déclinée autour d'initiatives, d'actes et de projets concrets. Pour Mustapha Sehimi, cette stratégie " s'articule autour de la recherche et de la mise en place de partenariats économiques éligibles à une nouvelle doctrine : celle de la coopération Sud-Sud". En effet, le Royaume entend affirmer pleinement sa solidarité avec une Afrique en marche, en retrouvant sa place légitime dans l'Afrique institutionnelle et en déposant une demande d'adhésion à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). « Dans l'esprit du Souverain, l'Afrique doit compter et valoriser ses potentialités et veiller à mutualiser de manière optimale son capital humain, ses ressources agricoles et minières, tout en prenant en charge la finalité du développement, à savoir le bien-être des populations et le progrès social. Avec cette perspective, le Maroc a inscrit sa politique africaine au premier rang de sa politique étrangère, qui reste un choix d'avenir devant se traduire par l'action », précise Mr Sehimi. Dans son discours, le Souverain a en outre expliqué que l'orientation du Maroc vers l'Afrique ne se fait pas au détriment des priorités nationales, "à l'inverse, elle apportera une plus-value à l'économie nationale et contribuera à renforcer les relations de notre pays avec sa profondeur africaine". A ce sujet, le politologue a expliqué que " la nouvelle dynamique marocaine a d'ailleurs porté ses fruits pour ce qui est de la question nationale", notant qu'après une année 2016 où les positions fermes et conséquentes du Maroc ont permis de déjouer toutes les manœuvres des adversaires de cette cause, l'année 2017 se présente sous les meilleurs auspices avec le recadrage opéré par les Nations Unies dans la relance du processus de règlement. C'est dire que dans la clarté que la communauté internationale sous les auspices des Nations Unies doit œuvrer pour finaliser le règlement d'un dossier qui a conduit à un contentieux artificiel nourri par l'hostilité d'un pays voisin », nous explique Mr Sehimi.