La médecine douce se fraye de plus en plus de place partout dans le monde. Les vieilles techniques ancestrales font de plus en plus d'adeptes. Au Maroc, aux côtés de l'acupuncture, "Al Hijama", cette technique thérapeutique très ancienne, refait surface et est proposée par quelques centres de soins réputés à Casablanca et dans quelques grandes villes. Appelée aussi médecine prophétique car très pratiquée du temps du prophète Mohamed, cette technique consiste à effectuer de petites incisions superficielles faites à des endroits bien précis selon la maladie à guérir. Une ventouse reliée à un appareil qui aspire l'air, est appliquée sur la partie incisée afin d'en extraire du sang. Cette opération est faite simultanément sur plusieurs parties du corps. "Al Hijama" peut être réalisée aussi sans incisions. La ventouse est appliquée alors après avoir frictionnée la peau avec de l'huile. Elle est alors appelée "Hijama à sec" en opposition à celle avec la saignée dite "Hijama humide". . Cette pratique aurait les mérites de stimuler la circulation du sang et de la lymphe, de renforcer l'immunité et de rétablir l'équilibre hormonal. Elle aiderait aussi à harmoniser l'équilibre psychique et émotionnel. Autant d'affirmations qui font polémique et manifestement pas l'unanimité. Quoique controversée, cette thérapie commence à intéresser les scientifiques qui réalisent des expériences et des recherches pour tester son efficacité. Appelée aussi incisiothérapie, cupping therapy, ou encore phlébotomie, cette technique remonterait à bien plus loin que la naissance de l'Islam. Elle aurait été pratiquée dans l'antiquité avant de réapparaître et de connaitre un nouvel essor chez les arabes au 10ème siècle. En Europe, c'est vers le 17ème siècle qu'elle avait connu un regain de popularité.