A l'occasion de la Journée mondiale de la population célébrée le 11 juillet de chaque année, le Haut Commissariat au Plan vient de publier une note dans laquelle il présente plusieurs aspects liés à la transition de la fécondité au Maroc. Selon le document, la fécondité au Maroc a été divisée par trois passant ainsi de 7 enfants par femmes dans les années 60 à 2,21 enfants par femmes en 2014. Cette situation est due, d'après le HCP, au recul de l'âge de mariage qui est passé à moins de 20 ans pour la femme dans les années 60 à 25,7 ans en 2014. Le succès de la politique de planification familiale marocaine est aussi mis en lumière par le HCP. En effet, dans moins de trente ans, le royaume a pu parvenir à une baisse de fécondité qui avait nécessité près de deux siècles en France. Cette transition rapide est également expliquée par le changement dans le calendrier de la nuptialité et le recours de plus en plus massif à la contraception. « D'environ 6% des femmes en âge de reproduction utilisant une méthode contraceptive en 1960 (...) elle est passée à 67,4% en 2011. La prévalence contraceptive se situe à 65,5% en milieu rural et à 68,9% en milieu urbain », ajoute-t-on de même source. Pour le HCP, l'amélioration de la condition de la femme, notamment de sa scolarisation, a été un facteur clé de la transition de la fécondité. Leur taux d'alphabétisation est aujourd'hui de 58%, pour seulement 4% en 1960. Cette baisse de la fécondité est « une aubaine démographique » pour le pays car elle est conjuguée à une « forte croissance de la population potentiellement active et un poids des générations âgées encore supportable », conclut le HCP.