C'est une cyberattaque sans précédent qui vient de frapper la planète ce Vendredi. Près de 150 pays sont concernés. 200.000, c'est le nombre d'entreprises et institutions qui ont vu leurs activités perturbées ces dernières quarante-huit heures. Une faille des systèmes qui a coûté cher au système de santé public britannique mais aussi à de grands groupes privés comme le transporteur américain Fedex, l'opérateur télécom espagnol Telefonica ou encore le constructeur automobile Renault. Communément admis sous le nom de "WannaCry", le virus informatique s'exécute par le biais d'un logiciel malveillant installé à l'insu de l'utilisateur, il crypte et verrouille les données des utilisateurs, et exige des sommes d'argent, généralement entre 300 et 600 dollars payables en bitcoins, pour les rendre à nouveau lisibles ou débloquer certaines fonctionnalités de l'ordinateur infecté. Menée par un groupe sophistiqué de hackers toujours pas identifié, cette offensive a été ralentie grâce à un chercheur en cybersécurité britannique de 22 ans. souhaitant rester anonyme, il a été qualifié de "héros" pour avoir "sauvé le monde". La menace de nouvelles attaques plane toujours sur les entreprises, a fait savoir le patron d'Europol, craignant que le nombre de victimes continue à croître "lorsque les gens retourneront à leur travail lundi et allumeront leur ordinateur". L'Office européen des polices Europol avait annoncé samedi qu'une équipe dédiée au sein de son Centre européen sur la cybercriminalité avait été "spécialement montée pour aider" l'enquête internationale chargée d'identifier les coupables.