Dans un communiqué, le collectif associatif "Pour l'éradication de l'exploitation des mineur(e)s dans le travail domestique" estime que le programme du gouvernement ignore le sort réservé aux travailleuses domestiques mineures. Un constat étonnant pour le collectif qui indique que "les partis de l'actuelle majorité comme de l'opposition, que nous avions rencontrés, avaient adhéré aux revendications de notre collectif, dont la première phase est la modification de la loi 19.12 sur le travail domestique votée à la fin de la dernière mandature du Parlement". En effet, comme le rappelle le collectif dans son communiqué, le PPS, l'USFP et la FGD avaient intégré dans leur programme électoral leur volonté de mettre fin au travail domestique des filles mineures. Le collectif associatif réclame ainsi la modification de la loi 19.12 selon laquelle qui consacre à 16 ans l'âge minimal d'accès au travail domestique pendant une période transitoire de cinq ans. L'association accuse le gouvernement de ne lui consacrer "qu'une phrase générique" dans son programme dans laquelle il s'engage à "mettre en oeuvre" cette loi. Dans ce sens, l'association réclame la modification de la loi afin de limiter le travail domestique à 18 ans et de "compléter l'article 6 de manière à interdire l'emploi de toute personne mineure nouvelle à partir de l'entrée en vigueur de cette disposition". Le collectif "Pour l'éradication de l'exploitation des mineur(e)s dans le travail domestique" insiste également sur la mise en place d'un plan d'action de sensibilisation de la population et des acteurs sociaux sur les droits de l'enfant et souhaite que le gouvernement dote les "travailleurs sociaux" de statut leur permettant d'assurer les actions de repérage, d'information, de retrait des mineur(e)s et leur accompagnement jusqu'à réinsertion consolidée.