L'Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech a procédé, lundi dans la cité ocre, au lancement d'une formation spécifique portant sur la gestion du dispositif AIOA : Accueil, Information, Orientation et Accompagnement, qui s'inscrit dans le cadre du projet AMEL (Amélioration de la formation tout au long de la vie dans l'enseignement supérieur au Maroc). Lancé en présence notamment, du président de l'UCA, My Lhassan Hbid, du coordonnateur délégué du projet AMEL, M. Saâd Charif d'Ouezzane, et du directeur du Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris (CNAM-Maroc), M. Hassan El Mokhtari, cet atelier de trois jours, s'adresse principalement aux cadres administratifs responsables des Centres de Formation Continue, ainsi que des responsables des études au sein des universités et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc, partenaires du projet AMEL. Intervenant à la cérémonie d'ouverture de cette formation, M. Lhassan Hbid, a souligné que cet atelier cible plusieurs universités marocaines dans le cadre du programme ERASMUS+ dans son volet relatif au "renforcement des capacités de l'enseignement supérieur". Cette formation, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'UCA et de son programmé intégré visant la formation de ses ressources humaines et les acteurs au niveau de son environnement socioéconomique, permettra aux bénéficiaires d'être en mesure d'accompagner les évolutions accélérées et les différentes mutations, que connaît le monde socioprofessionnel. De son côté, le directeur du Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris (CNAM-Maroc), a relevé que ce projet, qui implique plusieurs partenaires marocains, a pour vocation d'apporter une expertise pour appuyer la mise en œuvre de la formation tout au long de la vie au Maroc dans les universités marocaines. L'objectif étant d'accompagner les acteurs de ces universités dans l'organisation de ce dispositif de formation. Dans ce contexte, M. El Mokhtari, a noté que cette première expérience au niveau de la formation tout au long de la vie (FTLV) vise aussi à favoriser l'accompagnement et la validation des acquis au Maroc, et à s'appuyer sur cette expertise pour aller vers des pays de l'Afrique de l'Ouest subsaharienne. A rappeler que le Projet AMEL est une contribution à la mise en place des mécanismes pour l'intégration et l'amélioration de la FTLV dans l'enseignement supérieur au Maroc. Ce programme est coordonné par Le CNAM-Paris et l'ENSM-Rabat, avec 16 partenaires marocains et européens à leur tête le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation, le CNAM à Paris, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), l'Agence Nationale d'Evaluation et d'Assurance Qualité de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, et plusieurs universités et établissements de formation supérieure au Maroc, en France et en Suède. Ce programme a pour ambition d'offrir à ceux qui sont entrés tôt dans la vie active, une nouvelle chance de reconnaissance de leurs acquis afin de répondre aux besoins d'évaluation des compétences dans les entreprises et les secteurs professionnels au Maroc. Selon les initiateurs de ce projet, à l'instar des pays européens, le Maroc compte développer une expérience novatrice en termes de formation s'inscrivant dans une démarche de progrès pour les entreprises et de renforcement des compétences sur le plan national. Il s'agit de la mise en œuvre d'un modèle intégré d'enseignement et de formation tout au long de la vie et l'adoption d'un nouveau système unifié de validation des acquis professionnels et artisanaux des individus, principales recommandations de la loi cadre 51-17 relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique.