L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, a souligné, à New York, l'impératif d'empêcher l'Algérie et son "polisario" de faire des enfants des camps de Tindouf les "potentiels terroristes de demain". "Il faut impérativement empêcher l'Algérie et son +polisario+ de faire des enfants d'aujourd'hui les potentiels terroristes de demain, comme ils l'ont fait avec Abou Adnan Al Sahraoui, le fondateur et ancien chef de Da'esh au Sahel", a relevé M. Hilale devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a également indiqué que les populations séquestrées dans les camps de Tindouf "subissent depuis presque cinq décennies, les pires violations de leurs droits les plus élémentaires", notant que c'est particulièrement le cas des enfants de ces camps, "qui sont enrôlés de force par les milices armées du +polisario+". Il s'agit d'une des "plus graves" violations des droits de l'Homme perpétuées sur le territoire algérien, en violation des obligations internationales de ce pays hôte, notamment de la Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant et son protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés, a-t-il indiqué. L'ambassadeur a, dans ce sens, lancé un appel à la communauté internationale afin de demander au pays hôte, l'Algérie, de mettre fin à l'envoi des enfants de Tindouf dans les camps d'entraînement militaire du "polisario" et leur permettre de rejoindre les bancs des écoles que l'UNICEF et les ONG internationales financent dans les camps de Tindouf. Il cite à ce propos la résolution adoptée, vendredi dernier par le Conseil de Sécurité sur la protection de l'éducation en période de conflit, qui condamne fermement l'enrôlement et le recrutement des enfants dans les conflits et appelle les Etats à mettre un terme à ces pratiques et à assurer la protection et l'assistance nécessaires aux enfants, y compris dans les camps de réfugiés. M. Hilale a, en outre, signalé que l'Algérie continue de "dénier" aux populations des camps de Tindouf leur droit d'être recensées, "les privant ainsi de la protection que leur assure le droit international humanitaire". "Ce déni de l'enregistrement facilite en outre le détournement des aides humanitaires destinées à ces populations pour l'enrichissement personnel des dirigeants du +polisario+ et des responsables algériens, comme indiqué dans le dernier rapport du SG d'octobre dernier", a souligné le diplomate devant les membres de la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU.