Le président de la Fifa Gianni Infantino a appelé mercredi à la "solidarité" quant à la mise à disposition des joueurs pour le rassemblement international de septembre, à laquelle les clubs anglais s'opposent, tout en demandant le "soutien" du gouvernement britannique sur les règles de quarantaine. "J'en appelle à la solidarité de chaque association membre, de chaque ligue et de chaque club", a affirmé le dirigeant dans un communiqué, assurant que "la mise à disposition des joueurs pour les prochaines fenêtres internationales est une question dont l'urgence et l'importance sont capitales". Infantino vise en particulier les clubs anglais de la Premier League. Ceux-ci ont annoncé mardi qu'ils s'opposeraient, en fin de semaine, à la libération de leurs joueurs issus de sélections des pays classés en zone rouge, où la circulation du Covid-19 et de ses variants est jugée trop élevée par le gouvernement anglais. Ce dernier impose donc une quarantaine de dix jours à toute personne revenant de ces pays. Cette mesure concerne environ 60 joueurs de 19 clubs, dans 26 pays classés sur liste rouge, principalement africains et sud-américains. Gianni Infantino indique également avoir écrit au Premier ministre britannique Boris Johnson pour lui "demander le soutien nécessaire, notamment pour que ces joueurs ne soient pas privés de la possibilité de représenter leur pays". Il lui a "suggéré qu'une approche similaire à celle adoptée par le gouvernement britannique lors de la phase finale de l'EURO 2020 (à savoir une exemption de quarantaine, NDLR) soit mise en oeuvre en vue des prochains matches internationaux", précise la FIFA. Début août, la FIFA avait étendu de deux jours la fenêtre internationale de septembre pour les qualifications au Mondial-2022 en Amérique du Sud, de manière à programmer un troisième match au lieu de deux. Cette décision a suscité les critiques du Forum mondial des ligues professionnelles, celle-ci regrettant que les clubs n'aient pas obtenu de dérogations à leur obligation de mise à disposition des joueurs internationaux pour les pays jugés à risque. Mardi, la Ligue espagnole (LaLiga) s'est d'ailleurs jointe aux critiques de la Premier League, en indiquant qu'elle "soutiendra les clubs espagnols qui décideront de ne pas libérer leurs joueurs".