L'académie Goncourt a annoncé, mardi 4 mai à Paris, les lauréats de ses prestigieux prix littéraires. Covid-19 oblige, le nom des lauréats a été annoncé lors d'une visioconférence par le président du jury Didier Decoin, et non pas, comme le veut la tradition, au célèbre restaurant parisien Drouant. Ainsi, le Goncourt du premier roman a été décerné à la journaliste Emilienne Malfatto pour son récit "Que sur toi se lamente le Tigre", publié chez Alyzad, une maison d'édition tunisienne qui pose un regard "sur la société arabe".
Les lauréates et lauréats des Goncourt de printemps 2021 proclamés ! pic.twitter.com/Ow8mbYXFE0 — Académie Goncourt (@AcadGoncourt) May 4, 2021 Le roman a pour cadre l'Irak rural de nos jours et met en scène une jeune fille entretenant une relation amoureuse hors mariage. Le jury a également attribué le prix Goncourt de la nouvelle à Shmuel T. Meyer pour "Et la guerre est finie..." Dans cet ouvrage paru chez Metropolis, un éditeur genevois, l'auteur entrecroise dans une langue poétique les destins de personnages à travers des guerres historiques et des luttes intimes. Le prix Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux est revenu à Pauline Dreyfus pour "Paul Morand" (éditions Gallimard). La romancière y éclaire, grâce à son exploration de documents inédits, toutes les facettes d'un voyageur qui se complut sous la collaboration dans l'antisémitisme le plus débridé. Enfin, le prix Goncourt de la poésie Robert Sabatier est revenu, pour l'ensemble de son oeuvre, à Jacques Roubaud, 88 ans, "mathématicien, écrivain, essayiste, membre de l'Oulipo", un mouvement littéraire innovant né au XXe siècle et qui a pour but de découvrir de nouvelles potentialités du langage et de moderniser l'expression à travers des jeux d'écriture.
* France/ Covid-19 : report de la remise du prix Goncourt