Espacer de 12 semaines les deux doses du vaccin anti-Covid19 AstraZeneca-Oxford, au lieu de 4, est opportun pour vacciner et protéger plus de personnes, estime le médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Hamdi, dans une analyse relative aux vaccins. Dans le même document, le médecin chercheur appelle à ne vacciner que d'une seule dose les personnes qui ont déjà été infectées, 3 à 6 mois après la survenue de la maladie. "Cette première dose jouerait un rôle de rappel et permettra de booster une immunité déjà enclenchée par l'infection, ce qui permet de vacciner d'autres personnes prioritaires", souligne-t-il. Et de préciser que cette approche aiderait à vacciner et protéger plus de populations dans des périodes plus courtes, tout en gagnant des doses qui serviraient à vacciner une population plus large. " Au Maroc, les acquis d'une campagne vaccinale réussie et d'une population jeune facilitant la protection rapide des groupes vulnérables ne dispensent pas d'une telle réflexion face aux risques d'une reprise de l'épidémie, des défis des variants et de l'épuisement de la population", prévient le médecin chercheur.Ces alternatives sont possibles grâce aux études qui ont montré que le vaccin d'AstraZeneca-Oxford est hautement efficace dès la première dose, une efficacité supérieure avec un espacement de 3 mois. * Vidéo: Les effets de la campagne de vaccination, lancée le 28 janvier, se font-ils sentir? Décryptage. D'autres études ont conclu qu'une seule dose chez les personnes ayant déjà été infectées produit des anticorps de 10 à 45 fois plus, ajoute-t-on de même source, indiquant que les recherches sont en cours vers l'espoir d'une seule dose des vaccins à base d'ARN messager et du vecteur viral. "Grâce à notre démographie caractérisée par sa jeunesse, les objectifs de protection des populations vulnérables seront atteints plus rapidement que dans les pays occidentaux", a-t-il estimé, Dans ce même ordre d'idées, le Dr Hamdi rappelle l'importance du respect des mesures barrières et les mesures territoriales. "Plus on freine l'épidémie, moins on aura besoin de vacciner plus de population pour atteindre l'immunité collective et retrouver une vie normale ", souligne-t-il.