Le think tank marocain, Policy Center for the New South (PCNS), a consacré sa session hebdomadaire des « Mardis du PCNS » à la discussion de la crise libyenne entre opportunités et défis, avec la participation d'Akram Zaoui, chercheur en relations internationales au PCNS. Cette session a d'abord abordé, les origines et les causes de la crise, les positions régionales et internationales autour de cette crise et les scénarios de son évolution et ses répercussions au niveau interne et régional. Selon un communiqué du PCNS, le chercheur Akram Zaoui a met la lumière sur les origines et les motivations de la crise qu'il a décrite à travers trois sections « l'encerclement de Tripoli depuis 2019, l'intervention de la Turquie avec le changement du rapport de forces et l'aboutissement au consensus actuel depuis 2020, puis la vision future et les chances de succès du processus actuel en tenant compte de trois principaux facteurs : le contexte des crises arabes antérieures à 2011, l'effondrement du printemps démocratique et une situation économique qui rend difficile la gestion des ressources libyennes ». Le chercheur avance que malgré les graves conséquences socio-économiques et sécuritaires nées de cette crise, la Libye connaît une dynamique interne relativement positive avec un premier ministre et un nouveau gouvernement ainsi qu'un conseil présidentiel restreint élu et des institutions qui ont fait leurs preuves dans les circonstances difficiles de la pandémie. Akram Zaoui a ajouté que le contexte est en train d'évoluer dans un sens positif pour ce qui est des interventions internationales, évoquant à cet effet l'attitude « plus responsable » de la nouvelle administration américaine et soulignant le rôle important joué par le Maroc à travers les Accords de Skhirat. Cependant, et en dépit de ces éléments, le dossier libyen fait face à de multiples défis, notamment, difficulté d'instaurer un contrat social entre les différentes composantes de l'Etat, émergence d'un système de quota basé sur l'appartenance régionale plutôt que nationale. A ce sujet, le chercheur relie ces défis à la question de l'efficacité et de la capacité des institutions en place et du gouvernement actuel à parachever le processus de transition, de réforme et de résolution de la crise politique, économique et sociale libyenne.