Le président français, Emmanuel Macron, a présidé, lundi après-midi à Paris, le "One Planet Summit", une plateforme d'engagements pour relever le défi du changement climatique et impulser un élan politique à la protection de la nature. "L'avenir, et celui de notre planète, dépend de ce que nous faisons ici et maintenant", a souligné M. Macron lors de cet événement organisé en format hybride avec des participants sur place entourant le chef de l'Etat français à l'Elysée, et d'autres intervenants en visio-conférence. Pour M. Macron, 2021 est “l'année de la réconciliation de tous nos défis", avec le congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15), la COP26 pour le climat, la COP contre la désertification. Le président français a en outre déploré qu'au niveau international, aucun des objectifs fixés pour la décennie écoulée en termes de protection de la biodiversité n'a été atteint, soulignant la nécessité de “regarder en face cet échec” en vue de d'"accélérer notre action avec des choses très concrètes et un suivi réaliste de celles-ci". Le sommet porte sur quatre sujets: protection des écosystèmes terrestres et marins; promotion de l'agro-écologie; mobilisation des financements; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine. Une trentaine de personnalités doivent intervenir. Après la crise du Covid-19, qui illustre les dangers des dérèglements environnementaux, "nous ne pouvons pas revenir à l'ancienne normalité", a souligné de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visio-conférence. Cette quatrième édition du sommet, initié par M. Macron, a rassemblé, principalement par visioconférence en raison de la crise sanitaire, chefs d'Etat, leaders d'organisations internationales, du secteur économique et d'ONG pour discuter d'un sujet crucial à l'échelle mondiale: la protection de la biodiversité. Le sommet est marqué par les interventions d'une trentaine de personnalités, dont le président de la Banque mondiale David Malpass, le prince Charles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la chancelière allemande Angela Merkel, les Premier ministres britannique Boris Johnson et canadien Justin Trudeau, le président du Costa Rica Carlos Alvarado, la présidente de la BCE Christine Lagarde et le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le Sommet a été précédé par un Forum de l'investissement pour la Grande Muraille Verte avec des tables rondes sur les thématiques “une nouvelle approche commune autour de 5 piliers d'action”, “Un engagement financier à la hauteur des enjeux” et “Concilier les enjeux de restauration, de sécurité alimentaire et de séquestration de carbone grâce à la mobilisation des acteurs des chaînes de valeurs agro écologiques”. Le Sommet quant à lui s'est décliné en quatre sessions sur “Protéger les espaces terrestres et marins”, “Promouvoir l'agro-écologie”, “Mobiliser des financements pour la biodiversité” et “Protéger les forêts tropicales, les espèces et la santé humaine”. Le premier One Planet Summit s'est tenu le 12 décembre 2017, deux ans après l'adoption de l'Accord de Paris sur le climat et a rassemblé plus de 4000 personnes autour d'une tribune de leaders du monde politique, du secteur privé, d'organisations internationales, d'organismes financiers, de fondations, d'ONG et de citoyens. Ce sommet a été porté par le Président français Emmanuel Macron, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et Jim Kim, président du groupe Banque mondiale, sur la base d'un constat clair : l'atteinte des objectifs de l'Accord de Paris nécessite davantage d'engagement, plus de décisions concrètes et une mobilisation conjointe de tous les acteurs de la vie publique et du monde économique.
* VIDEO/ La participation remarquée de SM le Roi aux travaux du One Planet Summit saluée à Paris