L'activité économique nationale aurait régressé de 5,5% au 4ème trimestre de 2020, au lieu de -7,2%, un trimestre auparavant, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette évolution serait attribuable à l'atténuation du rythme de la baisse de la valeur ajoutée non-agricole, en ligne avec la poursuite de la reprise des activités tertiaires, explique le HCP dans son point de conjoncture du T4-2020 et perspectives pour le T1-2021. En particulier, les services non-marchands auraient conservé leur dynamisme amorcé au début de 2020, alors que le repli des activités du commerce, des transports et du tourisme se serait atténué, profitant d'un rattrapage des dépenses de consommation des ménages, relève la même source, soulignant qu'en revanche, la dynamique de la reprise des branches secondaires se serait heurtée à une inflexion à la baisse des activités industrielles. Parallèlement, le HCP fait savoir qu'après un redressement des exportations de vêtements et de l'automobile qui avaient dopé la production dans les branches du textile et des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME), l'activité industrielle aurait pâti d'un nouveau repli de la demande extérieure. Pour leur part, les activités de construction auraient conservé leur tendance baissière, pâtissant du repli de l'activité des "Travaux de construction spécialisés" et du "Génie civil". Dans les mines, l'activité aurait mieux résisté aux effets de la pandémie, affichant une hausse de 8,1% au T4-2020, en variation annuelle. Cette accélération aurait été attribuable au dynamisme persistant des activités des industries locales de transformation, dopées par un relèvement de la demande internationale des fertilisants. Par ailleurs, ledit point de conjoncture fait ressortir que la montée des incertitudes contre d'éventuels retards de livraison ou des difficultés de financement liées à la pandémie covid-19 dans les grands pays producteurs agricoles et le maintien d'une relation plus attrayante entre les prix des cultures et ceux des engrais auraient favorisé un raffermissement des exportations nationales de dérivés de phosphates. En revanche, la production des autres minerais, notamment celle des métaux de base, aurait poursuivi son repli amorcé au début de 2020. La valeur ajoutée agricole se serait, quant à elle, contractée de 7,4% au T4-2020, en variation annuelle, dans un contexte d'augmentation des coûts de production et du retard des précipitations automnales. Les dépenses des agriculteurs en alimentation de bétail et en ensemencement des cultures se seraient renforcées, sous l'effet de la hausse des prix des céréales et des cultures fourragères. En outre, les activités agricoles auraient continué de subir le contrecoup du repli de la demande intérieure dans le sillage de la crise sanitaire. Le maintien du recul des activités des industries de viande et la faible reprise des unités de restauration en période post-confinement auraient pesé sur les activités d'élevage avicole. La baisse de la production des poussins de chair se serait poursuivie et les abattages de volailles auraient régressé de 10,2%, au T4-2020, entraînant un redressement de 5,1% et 6,8% respectivement, des prix à la consommation du poulet et des œufs. De même, la production du lait aurait été peu dynamique, dans le sillage de la contraction de la demande industrielle et de l'augmentation des charges d'alimentation des vaches laitières. Dans les filières végétales, la baisse de la demande aurait particulièrement concerné les cultures fruitières, dont les quantités importées se seraient inscrites en baisse de plus de 28%.