La Corée du Sud a fait état dimanche de 1.030 nouveaux cas de coronavirus, un record qui illustre les difficultés de Séoul à contenir sa troisième vague épidémique. Le pays a longtemps été érigé en modèle de gestion de la crise sanitaire, et ce à la faveur d'une stratégie très poussée de tests et de traçage des personnes entrées en contact avec les malades, mais aussi d'un grand respect des consignes de distanciation sociale. Mais un regain épidémique à Séoul et dans sa région a surpris le pays ces dernières semaines, et contraint le président MoonJae-in à présenter ses excuses, dans un message sur Facebook, au sujet des difficultés rencontrées par son gouvernement face à cette nouvelle vague. Samedi, il a parlé d'une situation "très grave", alors que la Corée du Sud annonçait 950 nouvelles infections, ce qui était déjà un record depuis le début de la pandémie. Dimanche, les autorités ont fait état de 1.002 nouveaux cas de transmission locale, et de 28 nouveaux cas importés. Près de 800 des nouveaux cas ont été enregistrés dans la région de Séoul, qui abrite la moitié de la population du pays. La hausse observée ce week-end intervient après une série de journées où le nombre de nouveaux cas oscillait entre 500 et 600, et en dépit d'un durcissement des restrictions ordonné cette semaine dans la zone de la capitale. Les événements, notamment sportifs, ne peuvent accueillir plus de 50 personnes ou spectateurs, les cafés ne peuvent servir que des boissons à emporter, et les restaurants doivent fermer à 21h. La Corée du sud avait en début d'année été l'un des premiers pays touchés par la pandémie apparue en décembre 2019 en Chine. Mais elle en était quasiment venue à bout avec son système de "tracer, tester, traiter", sans jamais avoir à imposer les confinements brutaux de l'Europe ou d'autres régions du monde.