L'action du Maroc pour rétablir le trafic civil et commercial au niveau du passage d'El Guerguarat, après plus de trois semaines de blocage à cause des agissements des milices du "polisario" dans la zone tampon, continue de susciter un large élan de soutien international. Depuis l'annonce de l'opération des Forces Armées Royales (FAR) pour déloger les miliciens du "polisario" de cette zone tampon et sécuriser le flux des biens et des personnes transitant par le point de passage d'El Guerguarat, les réactions internationales n'ont cessé de fuser de toutes parts. Nombreuses sont les voix qui se sont élevées pour à la fois condamner et dénoncer les provocations auxquelles s'adonnent à répétition les miliciens du "polisario" à El Guerguarat, que pour soutenir l'intervention légitime du Maroc face à ces agissements graves et inacceptables qui menacent la paix et la stabilité à ses frontières avec la Mauritanie. Après les multiples réactions de soutien au Maroc qui se sont succédées depuis les différentes capitales arabes et africaines, ainsi qu'européennes à la suite de l'intervention pacifique marocaine à El Guerguarat, plusieurs pays et organisations internationales se sont joints à cet élan de solidarité avec le Royaume, à l'instar du Brésil et du Chili. La dernière réaction en date ne remonte pas plus tard qu'à hier soir, lorsque le Parlement péruvien salue l'intervention du Maroc pour rétablir la sécurité au niveau de la zone d'El Guerguerat après les manœuvres de déstabilisation menées par le "polisario" à la frontière maroco-mauritanienne, appelant la communauté internationale à mettre fin à ces provocations. "Nous félicitons le Royaume du Maroc pour son initiative de rétablir la sécurité dans la zone frontalière d'El Guerguerat et appelons la communauté internationale à avertir le polisario pour qu'il mette fin à ses provocations", a indiqué le Parlement dans un communiqué, plaidant pour "une solution politique, réaliste, pratique et durable au différend régional autour du Sahara", dans le cadre de l'initiative d'autonomie présenté par le Maroc. Face à cette situation dangereuse, a ajouté le Parlement péruvien, le Maroc, qui a fait preuve de la plus grande retenue, est intervenu pacifiquement et a mis en place un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon d'El Guerguerat, selon des règles d'engagement claires, prescrivant d'éviter tout contact avec des personnes civiles, instrumentalisées par le polisario, et de ne recourir à l'usage des armes qu'en cas de légitime défense, a souligné le communiqué. Le Parlement péruvien a relevé que les actions de déstabilisation intolérables du polisario relèvent de sa "responsabilité exclusive" et le groupe séparatistes assume toutes les conséquences de ses manœuvres, soulignant que la population marocaine au Sahara élit démocratiquement ses représentants, contrairement aux mensonges du polisario qui prétend représenter les sahraouis. Au Venezuela, la Commission permanente de la politique étrangère, de la souveraineté et de l'intégration à l'Assemblée nationale a exprimé son soutien au Maroc pour son intervention pacifique visant à mettre fin au blocage, par les milices du "polisario", du poste frontière d'El Guerguarat. Dans un communiqué signé par son président, Armando Armas, la Commission a souligné que l'intervention marocaine a été menée dans le parfait respect de la légalité internationale et des résolutions onusiennes, ajoutant qu'elle suit avec préoccupation les graves provocations menées par les milices du "polisario" à El Guerguarat, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et des appels du secrétaire général des Nations Unies et de la communauté internationale au "polisario" pour retirer ses milices de la zone tampon. Dans la continuité de cet élan de soutien international, le gouvernement brésilien a indiqué suivre avec inquiétude l'évolution des événements dans la zone tampon, notant que dans l'intérêt de la paix et de la prospérité de la région, le Brésil espère que le trafic et les flux commerciaux au niveau du poste-frontière d'El Guerguarat seront garantis sans entraves. "En réitérant son soutien au processus en cours au sein des Nations Unies en vue d'une solution juste et mutuellement acceptable, le gouvernement brésilien rejette le recours à la violence et appelle au respect du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991", a écrit le ministère brésilien des Relations extérieures dans un communiqué. Au Chili, le président de la Chambre des députés, Diego Paulson Kehr, ainsi que plusieurs autres présidents et membres de cette institution ont fait part de leur soutien au Maroc suite à l'intervention "pacifique et réussie" menée par les FAR pour mettre fin au blocage du passage d'El Guerguarat. Dans une lettre adressée au président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, plusieurs députés chiliens se sont dits préoccupés par les agissements des milices du "polisario" et ont condamné leurs dernières provocations dans la région d'El Guerguarat entre le Maroc et la Mauritanie, qui menacent gravement le cessez-le-feu et la paix régionale. En Europe, l'Observatoire des droits de l'Homme de Catalogne a indiqué que comme chaque pays souverain, le Maroc a défendu son "unité territoriale" en mettant fin aux provocations des milices du "polisario" qui bloquaient le passage d'El Guerguarat. Pour sa part, le député européen Tomas Zdechovský a souligné que l'intervention du Maroc en vue de rétablir la libre circulation à El Guerguarat a été conforme à la légalité internationale, en particulier aux résolutions 2285 (2016) et 2351 (2017) du Conseil de sécurité de l'ONU dans le but d'aider la MINURSO à accomplir sa mission d'observation du cessez-le-feu et rétablir le libre trafic international des biens et des personnes. De son côté, la présidente du groupe d'amitié Pologne-Maroc au Sénat, Joanna Sekula, a salué le rétablissement de la circulation civile et commerciale à El Guerguarat. Dans une lettre adressée à l'Ambassadeur du Maroc en Pologne, Mme Sekula a salué "le rétablissement du trafic civil et commercial dans la zone tampon d'El Guerguarat qui permet de garantir le principe fondamental de la libre circulation des personnes et des biens". Mme Sekula a en outre affirmé que "sur la scène internationale, le Royaume a pu démontrer à plusieurs reprises son rôle essentiel dans la région et au-delà, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme mais aussi sur des sujets diplomatiques comme par exemple en Libye, où la contribution active du Maroc en faveur d'un dialogue inter-libyen a été très utile". Le bureau de l'Internationale libérale (IL), dont le siège est basé à Londres, a condamné la violation par le polisario de l'accord de cessez-le-feu et les appels belliqueux des séparatistes contre le Maroc. Dans une déclaration publiée sur son site, le bureau de l'IL a exprimé sa "préoccupation face aux récents développements dans la zone frontalière d'El Guerguarat", condamnant "les appels à la violence du polisario et son choix de risquer un conflit avec le Royaume du Maroc". Le bureau de l'IL condamne "également la violation de l'accord de cessez-le-feu par le polisario qui constitue une violation flagrante du droit international et un acte de banditisme dans la zone frontalière". "Compte tenu de l'importance stratégique pour la stabilité, la sécurité et la prospérité des régions du Maghreb et du Sahel, l'obstruction à la circulation des personnes et des biens à travers la frontière maroco-mauritanienne compromet le développement économique et affaiblit les efforts visant à améliorer les normes des droits de l'homme", estime l'organisation libérale. Pour sa part, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a affirmé son appui aux mesures prises par le "Royaume du Maroc pour sécuriser le flux des biens et des personnes au niveau de la zone tampon d'El Guerguarat dans le Sahara marocain". Dans un communiqué, l'OCI dit "condamner tout acte menaçant la libre circulation dans cette zone reliant le Maroc et la Mauritanie" et en "appelle à la retenue, à la non-escalade et au respect des résolutions de la légalité internationale". L'Union générale des journalistes arabes soutient aussi les mesures prises par le Maroc. Dans un communiqué rendu public mardi, elle a exprimé son soutien à l'ensemble des mesures qu'a prises le Maroc pour mettre fin aux pratiques illégales du polisario qui s'est infiltré dans une zone tampon et a bloqué la circulation entre le Maroc et la Mauritanie. L'Union a relevé que ces pratiques sont aux antipodes du droit international, notamment en ce qui concerne la garantie de la libre circulation et le respect de l'accord de 1991 sur le cessez-le-feu. L'Union générale des journalistes arabes a dit suivre avec beaucoup d'attention les développements liés à la question de l'intégrité territoriale du Maroc, affirmant que le plan d'autonomie proposé par le Royaume est en mesure de mettre fin au conflit autour du Sahara marocain.