La décision du Maroc d'agir pour mettre un terme aux « actes de déstabilisation » et « provocations dangereuses » des sbires du polisario, soutenus par leur mentor l'Algérie, dans la zone tampon de Guergarate, au Sahara marocain, est une décision « légitime et nécessaire », a affirmé, vendredi à Kigali, le géo-politologue rwandais, Dr. Ismaël Buchanan. « Aucun pays souverain ne peut se permettre de tolérer des actes de banditisme et de déstabilisation près de ses frontières. Le Royaume a fait preuve de sérénité et d'une grande retenue avant de prendre la ferme décision de remettre le polisario à sa place. Nul ne peut contester cette décision souveraine », a souligné le professeur des sciences politiques à l'Université du Rwanda (UR) dans une déclaration à la MAP. Pour ce géo-politologue et consultant de renom en relations internationales auprès d'organisations régionales et internationales, le polisario et son mentor l'Algérie ont agi en « mauvais perdant » en bloquant le passage commercial international de Guergarate après « les succès diplomatiques décisifs remportés par le Maroc dans le dossier du Sahara marocain, comme en témoignent les dernières résolutions de l'ONU et l'ouverture de nombreuses représentations diplomatiques dans les provinces du Sud du Royaume ». « Ce qui s'est passé dans la zone tampon de Guergarate est une violation flagrante des dispositions du droit international et des directives du Secrétaire Général de l'ONU. Le blocage inexplicable et probablement irréfléchi de cette zone et de son passage commercial a porté atteinte aux échanges commerciaux, non seulement entre le Maroc et les pays africains, mais aussi entre l'Europe et l'Afrique », a-t-il fait remarquer. Aux yeux de cet expert en relations internationales, le Maroc a su gérer « sereinement et intelligemment » cette crise artificielle provoquée dans le but d'attirer l'attention et de se rebeller contre les résolutions de l'ONU et de la légitimité internationale. « Le Maroc a gagné le soutien de l'ONU, de la communauté internationale et de la grande majorité des pays africains avant d'agir fermement pour mettre fin à ces violations flagrantes qui menacent le commerce transfrontalier ainsi que la stabilité et la sécurité de toute la région », a-t-il relevé. « Désormais, les séparatistes du polisario et l'Algérie sont perçus par la communauté internationale et africaine comme une menace sérieuse à la stabilité de la région et aux ambitions de développement et d'intégration auxquelles aspirent les peuples africains », a poursuivi le géo-politologue. Force est de constater que les derniers agissements du « polisario » sont consécutifs à la résolution 2548 du Conseil de sécurité qui consacre l'autonomie comme unique initiative sérieuse et crédible vers une solution politique et rompt avec les thèses dépassées qu'avancent les séparatistes.