Plusieurs études expliquent que le Burn-out ne touche pas uniquement le milieu professionnel. Il concerne également des milieux plus sensibles, dont celui de la famille. En effet, les recherches expliquent que plusieurs parents sont touchés. Comment reconnaitre cette forme d'épuisement et pour pouvoir la dépasser? Eléments de réponses dans "Kif Lhal". Dans ce numéro, Abdelhadi Gasmi, expert en pédagogie, psychologue spécialiste des enfants et des adolescents, nous en dit plus. Il faut tout d'abord comprendre que le Burn-out parental signifie un épuisement psychique et émotionnel qui ne peut être soulagé par le repos. Il est également caractérisé par une chute d'affection progressive des parents pour leurs enfants ainsi qu'une perte d'épanouissement par rapport à leur rôle parental. “ Le Burn-out parental est la conséquence directe du surinvestissement parental. L'intérêt excessif porté par les parents au perfectionnement de l'éducation de leurs enfants peut en effet provoquer un délaissement brutal de la vie familiale”, explique Abdelhadi Gasmi. “Les parents perfectionnistes sont les plus touchés par le Burn-out, parce qu'ils ont tendance à idéaliser la vie de leurs familles et à se créer une image de leurs enfants complètement différente de la réalité. L'accumulation des petites déceptions et la contradiction entre les attentes et la réalité très peu perfectionniste provoquent alors un épuisement mental et émotionnel”, développe-t-il, expliquant que, d'un point de vue émotionnel, le Burn-out se traduit chez les parents par des ressentiments profonds, dont une culpabilité parfaitement trompeuse. Comment donc passer de la culpabilité trompeuse à la responsabilité ? “Un accompagnement psychologique est en effet prépondérant pour le dépassement de cette crise psychique et émotionnelle, parce que les ressentis qui glissent avec le Burn-out peuvent être particulièrement mensongers. La victime du Burn-out perd remarquablement ses capacités physiques et psychiques. Un accompagnement psychologique devient alors inévitable”, conclut-il.