Une enquête judiciaire a été ouverte suite à l'incendie qui a ravagé, dans la nuit de jeudi à vendredi, des locaux de la mosquée Omar à Bron, dans le Sud-Ouest de la France, a indiqué le parquet de Lyon, soulignant que la piste criminelle est privilégiée. L'enquête a été diligentée pour "dégradations volontaires par incendie" et confiée à la sûreté départementale de Lyon. "Les premières constatations conduisent à privilégier l'hypothèse criminelle compte tenu de deux départs de feu constatés à deux endroits différents du local", a expliqué le parquet, cité par les médias. La presse locale parle de dégâts considérables, les flammes ayant ravagé tout le rez-de-chaussée de la mosquée. Les sapeurs-pompiers sont intervenus durant deux heures pour maîtriser les flammes, qui n'ont pas fait de victimes, souligne-t-on. "La liberté de culte est une valeur fondamentale dans notre pays. Une enquête est ouverte et devra faire toute la lumière sur les circonstances de cet incendie", a écrit sur Twitter le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin. Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) avait condamné plus tôt dans la journée avec "la plus grande vigueur" cet incendie qu'il a qualifié de "criminel". L'incendie, causé par deux départs de feu, dont l'un au niveau de la boîte aux lettres, "serait d'origine criminelle", avait relevé un communiqué du CFCM, principal interlocuteur des pouvoirs publics en France pour le culte musulman. Pour rappel, des inscriptions "racistes" ont été taguées juillet dernier sur les murs de la mosquée d'Agen, dans le sud-ouest de la France.