Séisme au sein de la famille du Rugby marocain. Mardi 30 juin, World Rugby a annoncé la suspension de la Fédération Royale Marocaine de Rugby (FRMR). Une décision inédite dans l'histoire du sport national. Condamnée début mars en première instance, la Fédération avait interjeté appel. Mardi, World Rugby, à travers la commission d'appel de Rugby Afrique réunie en Afrique du Sud, a condamné la FRMF avec une sanction d'interdiction de participer à toute compétition officielle mondiale jusqu'à régularisation de la situation, toutes équipes confondues. La commission a également suspendu pour 5 ans, l'ancien président de la Fédération Tahar Boujouala et a décidé la dissolution du nouveau bureau fédéral. Le litige survient suite à une assemblée générale jugée "polémique et douteuse", tenue en mars dernier. Le bureau fédéral, aujourd'hui dissout, s'est vu le frère de Tahar Boujouala, Driss, désigné à la tête de la FRMR dans un contexte de tractations qualifiées de "houleuses" par Rugby Afrique. Cette dernière avait saisi Rugby World contre ces agissements survenus au sein de la Fédération marocaine. Outre la gestion de l'assemblée générale, le document du jugement en appel reproche à la Fédération le manque de collaboration dans l'enquête, la transmission de documents en langue arabe et d'avoir fermé les portes du siège de la Fédération à la visite de Steph Nel, l'émissaire de Rugby Afrique. Les sanctions infligées à la Fédération pèseront lourd sur les activités des équipes nationales, notamment les Lions de l'Atlas qui ne disputeront pas le Mondial 2023 en France, alors qu'ils étaient à deux doigts de retrouver la scène mondiale.