Depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus, les scientifiques multiplient leurs recherches pour mieux comprendre ce virus et pour savoir si justement les personnes contaminées produisent des anticorps. Et bien selon une pré-publication relayée par le journal Nature, la réponse est oui pour plus de 99% des personnes guéries de la Covid-19. En effet, ces malades produisent, semble-t-il, des anticorps contre la maladie. La revue spécialisée Sciences et Avenir explique ainsi que cette étude de médecins new-yorkais, irait dans le sens des dernières recherches sur l'hypothèse selon laquelle l'infection par le coronavirus entraînerait bien le développement d'anticorps ciblés. « S'il est confirmé que ces anticorps sont neutralisants, c'est-à-dire qu'ils protègent bien d'une réinfection, l'immunité de groupe nécessaire au retour de la "vie normale" pourrait être atteignable », souligne-t-on. Dans l'attente de validation de leurs recherches, celles-ci ont été construites après avoir testé plus de 1.300 patients qui ont été infecté de la Covid-19 de manière légère ou modérée. De même, seulement 3% des personnes étudiées avaient été atteintes de formes sévères de la maladie. Ils ont utilisé pour ce faire un test de détection de type ELISA développé par eux-mêmes et décrit dans une précédente pré-publication. Cependant cette étape de détection n'est qu'un premier. Pour être vraiment protégé d'une éventuelle nouvelle contamination, il faut pouvoir cibler de manière précise le virus et le neutraliser complétement. « Les anticorps neutralisants sont définis in vitro par leur capacité à bloquer l'entrée, la fusion ou la sortie d'un virus », notent des scientifiques dans Nature. Ainsi, pour évaluer l'efficacité des anticorps d'une personne, on a recours à des tests de neutralisation : les anticorps y sont mis en présence du virus. Ainsi, ledit test de détection « a montré une bonne corrélation avec un test de neutralisation, ce qui suggère fondamentalement que la grande majorité fabrique des anticorps neutralisants, même s'il s'agit de cas bénins » a expliqué le Dr Florian Krammer, un des auteurs, sur son compte Twitter.