Le chef du gouvernement désigné souhaite reconduire la majorité sortante, à savoir la coalition entre le PJD, le RNI, le PPS et le MP. Une configuration qui réduit à néant les chances du Parti de l'Istiqlal de faire partie du prochain gouvernement. Les prémices du nouvel exécutif commence enfin à apparaître. Au bout de trois mois après les législatives, le chef du gouvernement a présenté hier une offre aux dirigeants du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du Mouvement populaire (MP) et du Parti du Progrès et du Socialiste (PPS). Celle-ci consiste à constituer le futur gouvernement sur la base de la majorité du précédent exécutif. Abdellilah Benkirane s'est donc longuement entretenu avec Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, mais également avec le secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohand Laenser et avec Aziz Akhennouch, secrétaire général du Rassemblement National des Indépendants. Ce dernier a précisé qu'il allait en discuter avec les partenaires du RNI, notamment le MP et l'UC, dans la perspective de poursuivre les concertations. L'éventuelle configuration gouvernementale assure donc une majorité parlementaire composé de 201 sièges répartie comme suit : 125 sièges pour le PJD, 37 pour le RNI, 27 pour le MP et 12 pour le PPS. Il est cependant envisageable d'appuyer cette majorité par d'autres partis alliés.