En réponse à la multiplication des fermetures d'écoles et d'universités pour contenir la propagation du COVID-19, l'UNESCO a convoqué, mardi 17 mars, une visioconférence mondiale qui a réuni de hauts responsables de l'éducation dans le but à la fois d'intensifier la réponse à apporter de toute urgence et d'échanger des stratégies susceptibles de permettre de réduire au minimum la perturbation des systèmes éducatifs. Pas moins de 72 pays étaient représentés, dont 27 ministres de l'éducation et 37 hauts-fonctionnaires, indique l'Unesco dans un communiqué. Les représentants des gouvernements ont partagé, au cours de leur échange, des approches et des meilleures pratiques pour assurer la continuité de l'apprentissage pendant les fermetures d'écoles dont « la durée est imprévisible à ce stade », selon l'agence onusienne. Selon des données publiées par l'Unesco, à l'heure actuelle, la crise touche près de 363 millions d'apprenants dans le monde, du préscolaire au supérieur, dont 57,8 millions d'étudiants. De par le monde, un élève sur cinq ne peut plus fréquenter l'école en raison de la crise liée au COVID-19 et un étudiant sur quatre ne peut plus se rendre dans l'établissement d'enseignement supérieur où il est inscrit. Quinze pays ont ordonné des fermetures d'établissements sur toute l'étendue de leur territoire et quatorze autres ont ordonné des fermetures régionales ou locales, de l'Asie à l'Amérique du Nord en passant par l'Europe et le Moyen-Orient. « Nous entrons en territoire inconnu et nous travaillons avec les Etats pour trouver des solutions de haute technologie, de basse technologie et sans technologie pour assurer la continuité de l'apprentissage », a déclaré la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay. « Alors que les pays tentent d'anticiper leur réponse, la coopération internationale est essentielle pour partager les approches les plus efficaces et soutenir les étudiants, les enseignants et les familles. L'UNESCO renforce son soutien pour que cette crise favorise l'innovation et l'inclusion sans exacerber les inégalités d'apprentissage», a souligné Mme Azoulay. Pour piloter la réponse mondiale, l'UNESCO a annoncé la création d'un « groupe de travail d'urgence UNESCO-COVID-19 » qui apportera son soutien aux réponses nationales et partagera les réponses politiques ayant fait la preuve de leur efficacité en se concentrant sur les pays les plus vulnérables. « Une communauté de pratique plus large sera établie pour améliorer le partage des connaissances, l'apprentissage par les pairs et le renforcement des capacités en matière d'enseignement ouvert à distance », explique l'Unesco.