Le Real heureux gagnant du Clasico, un nouveau titre pour Man City, un aller fructueux pour nos clubs en compétitions africaines, En-Nesyri et Idrissi buteurs. Voici le récap' foot du week-end. Liga: Le Real retrouve le sommet Indiscutable Zinédine Zidane: acculé, l'entraîneur français du Real Madrid a encore relevé un grand défi en remportant le clasico de la 26e journée de Liga contre le FC Barcelone dimanche (2-0), avec des paris réussis. Toni Kroos, réinstallé comme titulaire par le technicien français pour le clasico après son absence mercredi contre Manchester City en Ligue des champions et passeur décisif pour le but de Vinicius (71e), en qui "Zizou" a placé sa confiance, et Mariano Diaz, buteur quelques secondes après son entrée en jeu (90e+2), ont scellé la victoire et, par là-même, la première place du classement retrouvée de la "Maison blanche". Il l'avait prédit: "Dimanche, c'est une opportunité pour changer les choses", répétait Zinédine Zidane depuis le revers de mercredi contre Manchester City en 8e de finale aller de Ligue des champions au Santiago-Bernabeu (2-1), puis en conférence de presse samedi. Une opportunité pour sortir la "Maison blanche" de la mauvaise passe dans laquelle elle était engagée: en manque de buts et avec une fragilité défensive inquiétante, les Madrilènes abordaient le clasico sur une série de trois matches sans victoire. Mais le technicien prodigue des merengue, dos au mur après le revers en C1 mercredi, a encore prouvé sa qualité avec des choix tactiques payants. FA Cup: passe de trois pour City Manchester City s'est adjugé le premier trophée de la saison en Angleterre en remportant sa troisième Coupe de la Ligue consécutive, dimanche, face à Aston Villa (2-1). Dans une saison marquée par la perte quasi inéluctable du titre de champion et leur exclusion des Coupes d'Europe pour 2 ans, les Citizens n'ont pas laissé passer leur chance de mettre un peu de joie dans le coeur de leurs supporters grâce à des buts de Sergio Agüero (20e) et Rodri (30e), alors que Mbwana Samatta a réduit le score pour Aston Villa (41e). Ligue des Champions CAF: le Raja et le WAC rassurent Le Raja de Casablanca a réalisé une belle opération en quart de finale aller de la Ligue des Champions de la CAF, en venant à bout du TP Mazembe (RD Congo) sur le score de deux buts à zéro (1-0), vendredi soir au Complexe sportif Mohammed V. Considérés comme les terreurs de l'actuelle édition, les Congolais ont été surpris par le niveau et la qualité démontrés par les Rajaouis, dont les dernières sorties étaient loin d'être rassurantes tant sur le plan du jeu que de l'engagement. Transcendés par l'ambiance électrique dans les gradins, les Rajaouis ont commencé le match sur les chapeaux de roue, exerçant un pressing asphyxiant sur les Congolais, déroutés par la grande intensité mise dans l'entre-jeu par les hommes de Jamal Sellami. Les efforts des Casablancais ne vont pas tarder d'être récompensés, quand Ben Malango va trouver le chemin des buts de son ancien club à la 6ème minute, juste après la sortie sur blessure du défenseur Abderrahim Achachakir. Un coup qui aurait pu saper le moral des Marocains, déjà frappés par l'anathème des blessures depuis plusieurs mois. Mais, la nouvelle prouesse de Malango va vite faire oublier cet épisode. A la réception d'un centre tendu sur corner de Soufiane Rahimi, l'international congolais va loger le ballon d'un coup de tête imparable. Et par respect à ces anciens camarades, il ne va pas célébrer sa deuxième réalisation pour le Raja en Ligue des Champions. Les Vert et Blanc vont maintenir la pression sur les Corbeaux, surnom des joueurs de Mazembe, qui n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes tout au long de la première période, alors qu'ils sont donnés largement favoris face à une équipe du Raja en reconstruction. La bonne organisation tactique concoctée par Sellami, la solidarité entre les lignes, la générosité des joueurs dans l'effort et les duels ont tétanisé les visiteurs, qui ne se sont créé aucune occasion franche au premier half. Dans une gestion intelligente des ressources physiques, un aspect sur lequel Sellami essuie le plus de critiques, les Rajaouis vont laisser l'initiative aux Congolais au dernier quart d'heure, tout en continuant d'imprimer une maîtrise magistrale sur le cours des événements et à se montrer dangereux à maintes reprises. La physionomie du match ne changera pas d'un iota en deuxième mi-temps, comme si les Congolais n'ont pas fait le déplacement à Casablanca. Ils étaient tellement amorphes que le gardien Anas Zniti est resté au repos presque tout au long de la partie. Jamal Sellami va terminer sa leçon du jour par un coaching gagnant, en lançant dans le bain (55e) le métronome Mohcine Metouali, à la place du maestro Abdelilah Hafidi, qui a tenu son rang en dépit de son manque de compétition. Metouali, à court physiquement à cause de pépins musculaires, va apporter plus de panache et de créativité au jeu du Raja. Il va se mettre en évidence sur plusieurs actions, dont une frappe facilement repoussée par le gardien adverse (70e). Toujours aussi entreprenant, il va délivrer un somptueux centre en cloche millimétré vers la surface de réparation (79e). Monté à l'abordage, la sentinelle Badr Bennoun va dévier le ballon d'une tête bien dosée pour tromper la vigilance du portier ivoirien Sylvain Gbohouo qui, malgré une parade spectaculaire, s'est jeté en retard. Le Raja de Casablanca aurait pu corser l'addition à 5 minutes de la fin du temps réglementaire. Bien servi dans le dos des défenseurs, Rahimi, l'un des meilleurs sur le terrain, a tenté de lober le gardien, mais sa tentative est venue mourir un peu au-dessus de la transversale. La victoire des Casablancais a été amplement méritée, mais il faudra, maintenant, aller confirmer dans le difficile terrain de Lubumbashi, où rares les équipes en sont sorties indemnes. Samedi, Le Wydad de Casablanca a enfin chassé le signe indien contre les clubs tunisiens, en surclassant avec brio l'Etoile de Sahel (2-0), au stade du Complexe Mohammed V. Dans les six précédentes confrontations avec les clubs tunisiens, les Rouge et Blanc avaient historiquement concédé deux nuls et quatre défaites. La victoire de ce soir prend une plus grande valeur, dans la mesure où le club de la métropole traversait une période difficile ayant conduit au changement de deux entraîneurs en l'espace de quelques mois. Le nouveau coach des champions du Maroc en titre, l'Espagnol Juan Carlos Garrido, avait, de ce fait, la lourde charge de remettre l'équipe en ordre de marche, à une phase charnière de la saison. Et personnellement, l'Ibère était, lui aussi, en quête d'une revanche sur ses adversaires du jour, qui l'avaient limogé il y a trois semaines. En fin tacticien, Garrido va réaliser un baptême de feu des plus mémorables. D'abord, il va surprendre tout le monde en alignant une formation théoriquement défensive, alors qu'il était crucial d'aller chercher un bon résultat en vue du déplacement à Sousse, dans une semaine. Laissant le buteur congolais Kazadi Kasengu sur le banc, Garrido va s'appuyer un trio de joueurs offensifs (Aouk-Hassouni-Haddad) capables, à la fois, de jouer dans le dos de la défense et prêter main forte dans les tâches défensives, au moment où Walid El Karti, par son intelligence tactique, était chargé de se glisser entre les lignes pour créer le surnombre dans la surface de réparation. Le plan de jeu de Garrido consistait surtout à exploiter la lenteur des défenseurs tunisiens, surtout les latéraux, plutôt portés sur l'attaque. Faut-il rappeler que le technicien espagnol a une parfaite connaissance des forces et des faiblesses des joueurs de l'Etoile, dont il a été l'entraîneur entre octobre 2019 et le 9 février 2020. Après un début de partie brouillon en faveur des Tunisiens, notamment sur un coup de pied arrêté dévié de la tête par le défenseur Saddam Ben Aziza, à côté du montant droit, les Wydadis vont prendre la direction des opérations et multiplier les assauts dans le camp adverse, surtout grâce aux percées de Badie Aouk du flanc droit. En embuscade dans la surface de réparation, à la 11ème minute de jeu, le défenseur Mohamed Nahiri va ouvrir le score pour les locaux d'une tête imparable. A la réception d'un ballon mal dégagé par la défense, Ismail El Hadda va adresser un centre bien fouetté vers le point de penalty, trouvant l'ancien sociétaire du FUS de Rabat, qui va devancer d'une belle détente la sortie du portier Makram Bdiri. Incapables de rendre les coups, les joueurs de l'Etoile vont encore subir les attaques des Marocains, qui auraient pu doubler la mise après une bonne combinaison entre Aouk et Ayman Hassouni, dont la déviation au premier poteau n'est pas passée loin du filet opposé. Deux minutes plus tard, l'arbitre camerounais Alioum Sidi aurait pu siffler un penalty en faveur du même Hassouni suite à une intervention un peu musclée d'un défenseur tunisien, dont l'emportement aurait mis son équipes dans une mauvaise posture. Loin de se satisfaire de leur maigre avance, les Wydadis vont doubler d'intensité en deuxième période, se montrant encore plus percutants et plus dangereux, notamment sur une frappe déviée de Walid El Karti qui allait finir sa trajectoire derrière la ligne des buts, si ce n'est la parade de Bdiri (52e). Mais, ce n'était que partie remise, puisque le même Nahiri va, à nouveau, se découvrir des talents de buteur à la 54ème minute de jeu. Sur un long coup de pied arrêté joué par le latéral gauche Yahya Atiat Allah, l'autre surprise du chef Garrido, le goleador de la soirée va décocher une nouvelle tête mal repoussée par gardien adverse. Dans une ambiance de délire sur les gradins, les hommes de Garrido vont maintenir le siège, à la recherche du coup de grâce, qui aurait pu arriver à la 66ème minute par le biais d'Ismail El Haddad, dont la frappe a été repoussée sur la ligne par le remplaçant Bahaeddine Sellami. Un sauvetage qui a vraisemblablement maintenu l'Etoile en vie pour le match retour. L'unique fois où le gardien du Wydad, Ahmed Reda Tagnaouti, a été mis à contribution était à un quart de la fin, quand l'international Wajdi Kichrida a réussi une pénétration déroutante dans la surface de réparation, avant d'envoyer une frappe sèche vers la cage ayant nécessité une plongée spectaculaire du portier marocain. A moins de vingt minutes de la fin, Garrido va lancer le Congolais Kazadi, dont la puissance physique et l'engagement étaient les bienvenus pour pallier la baisse de régime des autres attaquants, qui ont dépensé énormément d'énergie pour rendre possible cet exploit. Pari réussi pour Garrido, qui a démontré tout le bien que l'on disait de lui, du temps où il était entraîneur de l'autre mastodonte de Casablanca, le Raja, avec lequel il a remporté une Coupe de la Confédération et une Coupe du Trône. Mais, le résultat est aussi une bonne opération pour le Wydad, qui peut toujours rêver d'un nouveau sacre dans la prestigieuse compétition continentale, dont il est devenu un client patenté du carré d'as. CAF: Bons coups d'Agadir et Berkane La renaissance sportive de Berkane (RSB) a fait match nul (2-2) à l'extérieur face au club égyptien d'Al-Masry de Port Saïd, en match comptant pour les quarts de finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football, disputé dimanche au stade de la ville de Suez. Le club marocain a ouvert le score à la 44è minute par l'attaquant Mohcine Yajour grâce à une frappe cadrée qui a trompé la vigilance du gardien adverse. Les locaux sont revenus au score à la 46è minute par le joueur libyen Mftah Taqtaq avant que le gardien de la RSB n'inscrit un deuxième but contre son camp à la 61è minute. Les Oranges ont égalisé grâce au même Yajour qui a mis la balle au fond du filet après un corner tiré par Alain Traoré. Avec ce résultat, la Renaissance sportive de Berkane consolide ses chances de qualification pour le prochain tour. Le match retour aura lieu dimanche prochain à Berkane. Plus tôt dans la journée, Le Hassania Agadir a sans doute assuré sa qualification pour le dernier carré. Le HUSA s'est imposé avec un large score de 5-0 lors d'un déplacement chez Al-Nasr de Benghazi. Les Marocains ont dominé les Libyens grâce à un remarquable triplé de Karim El Barkaoui (9e, 15e, 56e) et un doublé de Malick Cissé (78e, 87e). Une victoire qui permet au Hassania d'aborder le match retour, le week-end prochain à Agadir, dans les meilleures conditions. Lions d'Europe: En-Nesyri et Idrissi s'illustrent L'international marocain Youssef En-Nesyri s'est illustré dimanche lors du match opposant son équipe FC Séville à Osasuna dans le cadre de la 26ème journée du championnat espagnol de football. En-Nesyri, auteur d'un doublé décisif, a donné une victoire in extremis aux andalous (3-2). L'international marocain a ouvert le score à la 13ème minute avant que Lucas Ocampos ne double la mise à la 45ème minute (2-0). A la reprise, Osasuna a pris les choses en main et égalisé la rencontre 2-2 grâce aux réalisations de Aridane Hernandez (64) et Roberto Torres dix minutes plus tard. Meilleur joueur du match, En-Nesyri a scellé la victoire des andalous à la 3ème minute du temps réglementaire. Aux Pays-Bas, Oussama El Idrissi a brillé, dimanche soir, sur le terrain de l'Ajax Amsterdam, en marquant en faveur de son club, Az Alkmaar. Dans le cadre de la 24e journée de l'Eredivisie, l'AZ Alkmaar a battu l'Ajax de Hakim Ziyech (2-0), avec un deuxième but d'Idrissi à la 74e minute de la rencontre, suite à un lob Masterclass sur la gardien qui n'a fait que suivre le ballon du regard. 13e réalisations du Lion de l'Atlas en Eredivisie cette saison. تمريرة بعيدة المدى تنتهي بهدف جميل..#ألكمار يسجل الهدف الثاني على #أياكس في الدقيقة 74#الدوري_الهولندي#أبوظبي_الرياضية 2 حمل تطبيق #أبوظبي_الرياضية مجاناً وتابع البث المباشر عبر الرابط:https://t.co/EsnSIN8IkF pic.twitter.com/mGxkWjcwRY — قناة أبوظبي الرياضية (@ADSportsTV) March 1, 2020