Projetés dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages du Festival national du film de Tanger, "Otages" de Mehdi El Khaoudy et "Le miracle du Saint inconnu" de Alaa Eddine Aljem ont fait, samedi, l'unanimité auprès du public de la salle du Roxy. Dans "Otages", qui met en vedette Ouidad Elma, Mehdi Lamrini, Salma Essai, Abdellah Chakiri, Mohamed Zouaoui, Brice Bexter El Glaoui et Hassan Ganouni, El Khaoudy met en scène le massacre macabre d'un village yazidi par un groupe armé lié à Daech et illustre la souffrance, le regret et la perte des êtres chers. Dans "Le miracle du Saint inconnu", Younes Bouab, partage l'écran avec Anas El Baz, Hassan Bdida, Salah Ben Salah, Mohamed Nouaimane, Bouchaib Essemmak, Ahmed Yarziz, et Abdelghani Kitab. Bouab, qui se glisse cette fois-ci dans le rôle d'un voleur, retourne à l'endroit où il a enterré son butin, au pied d'un arbre mort sur une colline déserte, pour découvrir que les villageois des alentours ont transformé le site en un sanctuaire dédié au "saint inconnu". Et c'est dans une ambiance décalée que son personnage, Amine, se lance dans une quête impromptue pour déterrer et récupérer son "dû". "Voler de l'argent, pas de souci, mais profaner la tombe d'un saint, c'est un peu trop" : cette réplique qui lui est lancée par son acolyte, résume très bien l'esprit du film, à la morale bancale, tantôt juste, tantôt absurde. Outre "Otages" et "Le miracle du Saint inconnu", "Adam" de Maryam Touzani, "Khamiss 1984" de Mohamed Bouzaggou, "L'automne des pommiers" de Mohamed Mouftakir, "La Mora, l'Amour au temps de guerre" de Mohamed Ismail, "Lalla Aïcha" de Mohamed El Badaoui, "Le chemin du paradis" de Wahid Sanouji, "Les femmes du pavillon "J"" de Mohamed Nadif, "Les portes du ciel" de Mourad El Khaoudi, "Oliver Black" de Tawfik Baba, "Petits rêves" de Mohamed Karrat, "Pour la cause" de Hassan Benjelloun, "The Punch" de Mohamed Amine Mounna et "Une Femme dans l'ombre" de Jamal Belmejdoub, participent à la compétition officielle des longs-métrages. Présidé par Marie Balducchi, un jury composé de l'universitaire marocaine spécialisée dans le cinéma, Leila Charadi, des productrices françaises Marie Gutmann et Martine de Clermont-Tonnerre et des producteurs et réalisateurs Mohamed Zineddaine, Mouhamad Keblawi et Yassine Marco Marrocu, tranchera entre les participants en lice pour le Grand Prix du festival, le Prix de la production, le Prix spécial du jury, le Prix de la première œuvre, le Prix de la réalisation, le Prix du scénario, le Prix du 1er rôle masculin, le Prix du 1er rôle féminin, le Prix du 2ème rôle masculin, le Prix du 2ème rôle féminin, le Prix de l'image, le Prix de son, le Prix du montage et le Prix de la musique originale. Organisé par le Centre cinématographique marocain (CCM), le Festival national du film de Tanger, qui se tient du 28 février au 07 mars sous le Haut-Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sera marqué par plusieurs activités parallèles, notamment la présentation du bilan cinématographique au titre de l'année 2019, mais aussi des tables rondes, des rencontres professionnelles, des conférences de presse et des projections de films marocains dans le cadre du cinéma itinérant.