La 21ème édition du Festival national du film de Tanger, organisée sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, du 28 février au 07 mars, s'est ouverte vendredi soir dans la ville du Détroit. La cérémonie d'ouverture s'est distinguée par un hommage, « In Memoriam », qui a permis aux invités, le temps d'un instant, de revoir les visages de ceux et celles qui ont marqué, par leurs contributions et leurs talents, le paysage cinématographique marocain. De Mahjoub Raji à Amina Rachid, en passant par Abdellah Lamrani, Mohammed Boughaba, Ahmed Saari, Mohammed Khaddi et Aziz Mouhoub, les noms des grandes figures qui ont quitté la famille du cinéma, ont défilé sous les regards émus d'un public qui s'est montré présent et reconnaissant. Dans cet élan de gratitude, un premier hommage a été rendu au cinéaste Abdelmajid Rechiche, qui a tenu à monter sur scène pour remercier, d'une voix lente mais vaillante, l'audience venue en grand nombre l'acclamer. Un deuxième hommage, posthume cette fois-ci, a été rendu à Mohamed Tazi Ben Abdelouahed, lui aussi cinéaste, dont le long-métrage « Amina », sorti en 1980, a été projeté à l'occasion de cette cérémonie d'ouverture. Dans le cadre de cette 21ème édition, quinze longs-métrages, quinze courts-métrages et douze longs-métrages documentaires s'affronteront, dans leurs catégories respectives, pour de nombreux prix. Participent à la compétition officielle des longs-métrages, « Adam » de Maryam Touzani, « Khamiss 1984 » de Mohamed Bouzaggou, « L'automne des pommiers » de Mohamed Mouftakir, « La Mora, l'Amour au temps de guerre » de Mohamed Ismail, « Lalla Aïcha » de Mohamed El Badaoui, « Le chemin du paradis » de Wahid Sanouji, « Le miracle du saint inconnu » de Alaa Eddine Aljem, « Les femmes du pavillon « J » » de Mohamed Nadif, « Les portes du ciel » de Mourad El Khaoudi, « Oliver Black » de Tawfik Baba, « Otages » de Mehdi El Khaoudy, « Petits rêves » de Mohamed Karrat, « Pour la cause » de Hassan Benjelloun, « The Punch » de Mohamed Amine Mounna et « Une Femme dans l'ombre » de Jamal Belmejdoub. Présidé par Marie Balducchi, un jury composé de l'universitaire marocaine spécialisée dans le cinéma, Leila Charadi, des productrices françaises Marie Gutmann et Martine de Clermont-Tonnerre et des producteurs et réalisateurs Mohamed Zineddaine, Mouhamad Keblawi et Yassine Marco Marrocu, tranchera entre les participants en lice pour le Grand Prix du festival, le Prix de la production, le prix spécial du jury, le prix de la première œuvre, le prix de la réalisation, le prix du scénario, le prix du 1er rôle masculin, le prix du 1er rôle féminin, le prix du 2ème rôle masculin, le prix du 2ème rôle féminin, le prix de l'image, le prix de son, le prix du montage et le prix de la musique originale. Un jury, mené par le directeur de l'Ecole supérieure des Arts visuels de Marrakech, Vincent Melilli, appuyé par l'autrice, réalisatrice et productrice, Jihane El Bahhar, la comédienne Soumaya Akaaboune, la productrice Sarra Ben Hassen, ainsi que du réalisateur, scénariste, producteur, Raouf Sebbahi, aura, pour sa part, la lourde tâche de désigner les grands vainqueurs de la catégorie des courts-métrages, soit le Grand Prix du festival, le prix spécial du jury et le prix du scénario. En compétition dans cette catégorie, « Akhou » d'Assia Ismaili, « Alopsy » de Mehdi Ayouche, « Aziya » de Karim Boukhari, « Encre ultime » de Yazid El Kadiri, « Exode » de Yassine El Idrissi, « Ghost of space time » de Karim Tajouaout, « Icarus » de Sanaa El Alaoui, « Janna » de Meriem Abid, « Les Pigeons » de Madane El Ghazouani, « Muette » de Othmane Balafrej, « Notre combat » de Malik Rezzik, « Prague » de Reda Mustafa, « Qu'importe si les bêtes meurent » de Sofia Alaoui, « Un philosophe » d'Abdellatif Fdil et « Yoon » de Wadii Charrad. En lice pour les Grand Prix du documentaire et du jury du documentaire, les longs-métrages documentaires, nouveauté de cette année, bénéficient d'un jury 100% féminin, représenté par Hind Bensari, Jamila Ouzahir et Claire Chassagne, qui décidera du sort de « Ain Abarbour » de Sidi Mohammed Fadel El Joumani, « Al Mikhyal » d'Ahmed Bouchalga, « Amghar » de Bouchaib El Messaoudi, « Amussu » de Nadir Bouhmouch, « Bassiri, l'acte perdu » de Loubna Lyounssi, « Dans tes yeux, je vois mon pays » de Kamal Hachkar, « La guerre oubliée » d'Asmae El Moudir, « Le jardin secret de Tsunami » d'Anas Ould M'hamed, « Mejmaa L'hbab » de Mohamed Chrif Tribak, « Mères » de Myriam Bakir, « Avant le déclin du Jour » de Ali Essafi et « Une place sous le soleil » de Karim Aitouna. Organisé par le Centre cinématographique marocain (CCM), le Festival national du film de Tanger sera marqué par plusieurs activités parallèles, notamment la présentation du bilan cinématographique au titre de l'année 2019, mais aussi des tables rondes, des rencontres professionnelles, des conférences de presse et des projections de films marocains dans le cadre du cinéma itinérant.