* L'UMA se dote enfin d'une Banque Maghrébine d'Investissement et de Commerce Extérieur (BMICE) dont le capital est réparti entre les cinq pays du Maghreb. * Cette institution financière régionale vise à favoriser la circulation des capitaux, des marchandises et l'investissement mixte. Avec un capital qui s'élève à 150 millions de $, la nouvelle institution bancaire a été dotée d'un statut pouvant répondre aux objectifs qui lui ont été fixés au départ ; à savoir «une meilleure circulation des marchandises, des capitaux, favoriser l'investissement mixte, renforcer les échanges commerciaux et réaliser l'intégration régionale». Les cinq pays du Maghreb sont par ailleurs appelés à payer leurs parts dans le capital avant la fin de février 2007, alors que l'Assemblée Générale Constitutive de la Banque Maghrébine d'Investissement et de Commerce Extérieur est prévue pour mars 2007. Il faut remarquer que l'accord relatif à la création de cette banque date de 15 ans. Le moment est peut-être venu de dynamiser les accords déjà signés dans le cadre de l'UMA, car ils commencent à être «oubliés». Cette nouvelle structure permettra plus de coordination en matière de stimulation des investissements, les divers pays du Maghreb n'étant jusqu'à présent pas arrivés à établir une politique commune en matière d'investissement. Cette institution siègera à Tunis et aura comme priorité de coordonner les politiques monétaires et les systèmes de change. L'objectif est de permettre un certain rapprochement entre les politiques monétaires des pays maghrébins, dans une conjoncture marquée par la multiplication des problèmes financiers. Particulièrement ceux relatifs au financement de l'investissement. Il faut souligner que cette nouvelle banque tentera d'augmenter le volume des échanges commerciaux entre les pays de l'UMA, qui ne dépassent pas 3% de leurs échanges extérieurs. Mais au-delà de ces considérations purement financières, c'est la volonté politique qui prédomine en vue d'activer le processus des échanges et des flux financiers entre les pays membres. Un hiatus subsiste souvent entre les déclarations d'intention et les réalisations concrètes des cinq pays membres en matière de coopération. La Banque Maghrébine n'est en effet qu'un outil opératoire qu'il faudra par la suite activer et surtout impliquer dans tous les grands projets d'investissement qui intéressent les cinq pays composant l'UMA.