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1er Forum de la microfinance
Publié dans Finances news le 08 - 12 - 2005

Le 1er Forum de la microfinance a été l’occasion pour plusieurs pays et organismes présents
à Marrakech pour cette occasion d’échanger leurs expériences. Au Maroc, le secteur cherche
à débattre des meilleurs moyens de faire de cette activité un secteur solide et permanent
permettant aux démunis d’accéder aux services financiers dans les meilleures conditions.
2005 est une année qui a enregistré un bel essor pour la microfinance au Maroc. Ce succès pousse plus que jamais à réfléchir sur la manière dont doit évoluer ce secteur, qui a permis aux plus démunis d’accéder aux services financiers. Dans un souci de transparence et dès la création de la FNAM, les associations de micro-crédit ont voulu instaurer cet événement qu’est le forum de la microfinance, dans le but d’afficher leurs réalisations, présenter leurs chantiers, débattre de leurs défis et exposer leurs objectifs. Ce fut le cas du 30 novembre au 2 décembre, avec la tenue du premier forum du genre au Maroc à Marrakech.
C’est ainsi que le programme scientifique du forum a abordé l’état des lieux de la microfinance au niveau national et international, les méthodologies de développement de nouveaux produits, les nouvelles technologies, le refinancement des institutions de microfinance, la convergence des instruments de la microfinance avec les politiques de développement humain, plus précisément la contribution du secteur au programme gouvernemental de mise en œuvre de l’Initiative Nationale de Développement Humain.
La préoccupation de voir le Maroc se doter d’un secteur de microfinance solide, professionnel et permanent a également motivé la tenue de ce forum, vu le rôle important que joue désormais la microfinance dans la vie de gens, jadis exclus du circuit financier.
Pour y répondre, cette rencontre a permis d’aborder des thèmes tels les normes comptables, la supervision et la réglementation de la microfinance, le rating, la centrale des risques et la gouvernance des institutions de microfinance. Concernant la mise en place de la centrale des risques, par le biais de son comité institué à cet effet, la FNAM s’active à la finalisation de cet important projet qui verra le jour au cours du premier semestre de l’année 2006.
Bonne expérience du Maroc
Grâce à l’investissement intellectuel, humain, matériel et financier fourni par les associations, le Maroc dispose aujourd’hui d’une expérience avancée.
Dans cette recherche de pérennité, l’investissement de la FNAM a favorisé l’éclosion de compétences technologiques nationales, dont les réalisations sont reconnues internationalement. Réalisations qui ont été exposées au cours de ce forum qui était une occasion de partager l’expérience marocaine avec tous les acteurs de la microfinance à travers le monde.
C’est dire, d’une manière plus globale, que les associations de micro-crédit marocaines ont une responsabilité sociale importante et un grand rôle à jouer en matière de développement humain. Interpellées depuis le 18 mai de cette année, au même titre que l’ensemble des composantes de la société, elles ont répondu à l’appel Royal et se sont engagées à apporter leur contribution au programme gouvernemental visant la mise en œuvre de l’Initiative Nationale de Développement Humain.
Objectifs
En ce qui concerne le Maroc, l’ensemble des intervenants de ce secteur ont retenu deux objectifs essentiels.
D’abord, atteindre au moins 1 million de bénéficiaires du micro-crédit d’ici 2010. Ensuite, renforcer le secteur de la microfinance par la consolidation de son impact social, l’élargissement de ses bénéfices à d’autres couches de la population, la diversification des services offerts, une professionnalisation accrue, une plus grande transparence et la convergence des politiques publiques et des outils de la microfinance.
Les indicateurs-clés du secteur témoignent de l’ampleur des avancées enregistrées. En effet, à fin septembre 2005, le nombre cumulé de prêts a atteint 2,8 millions, pour un montant cumulé de prêts de 7,5 milliards de dirhams. Le nombre de clients actifs a atteint 575.000. L’encours global se situe à 1,140 Md de dirhams.
Les performances du secteur tiennent aussi à l’accroissement considérable des emplois directs permanents qui ont atteint 2.545 et au taux de remboursement maintenu à des niveaux supérieurs à 99 %.
Autant de choix, de réalisations et d’acquis qui, au cours du Forum de clôture de l’Année internationale de la micro-finance organisé à New-York le 7 novembre dernier, ont valu au Comité national la reconnaissance des Nations Unies. Une reconnaissance qui vient saluer les efforts fournis en 2005.
En effet, cette année a constitué un cadre productif de participation à un processus dynamique de réalisations et de lancement de chantiers structurants par la FNAM, telles que l’adoption du Plan comptable spécifique aux besoins du secteur, un plan de formation et l’assistance technique, la création d’un fonds de refinancement...
Plusieurs types d’événements mobilisateurs ont été organisés : des forums, des journées d’études sur le micro-crédit, des journées portes ouvertes ou encore l’organisation de plusieurs ateliers d’échanges entre associations. Des initiatives qui ont permis de donner naissance à une multitude de partenariats avec des départements ministériels, des établissements publics et des organismes privés qui viennent consolider et étendre les différentes actions de lutte contre la pauvreté.


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