l Lexécution de la Loi de Finances 2010 se passe selon les objectifs. A part la compensation dont le taux de réalisation a atteint les 143% au terme des 9 premiers mois, les autres postes évoluent conformément aux objectifs. l Le projet 2011 favorise les secteurs sociaux. Il accorde 48 Mds de DH à lenseignement, 20 Mds à la santé et 20 Mds aux régions montagneuses. l Les investissements marocains autorisés en Afrique vont passer de 30 Mds à 100 Mds de DH. Après le passage de loral au cours dune séance plénière le 19 octobre devant le Parlement, Salaheddine Mezouar a présenté le projet de la Loi de Finances à la presse un jour après. Il sagit, comme la précisé le ministre de lEconomie et des Finances, de «préserver les acquis et poursuivre des réformes pour soutenir la croissance et le développement humain». Mezouar a rappelé le contexte général de létablissement du projet où le principal partenaire du Maroc, en loccurrence lEurope, connaît des difficultés de reprise. Le ministre a précisé que les aléas de la conjoncture se manifestent également sur la forte volatilité des matières premières et une instabilité du marché des changes. Il a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour faire face à la crise. «Nos choix ont montré leur pertinence. 3 ans après leur entrée en vigueur, ces options ont fait leur preuve. Cela nous a permis de redonner confiance aux investisseurs. Il est question dassurer cette confiance entre lEtat, les entreprises et les banques», a-t-il noté. Malgré ces contraintes conjoncturelles, Mezouar a rappelé les mesures fiscales et budgétaires prises comme les 92 Mds de DH pour la compensation, laugmentation de la masse salariale de 20 Mds de DH, sans oublier les réductions des taux de lIS et de lIR. «Dans les périodes les plus difficiles, les fondamentaux macroéconomiques ont montré leur solidité», a-t-il indiqué. Il a précisé que «le dynamisme de léconomie a continué malgré la régression de la cadence ces dernières années. Nous avons noté une baisse de la liquidité mais le niveau des crédits est resté en hausse. Pour ce qui est des échanges extérieurs, Mezouar a également relevé des tendances positives avec une hausse des exportations de 23% à fin septembre 2010, une croissance des importations de 13,4% et celle des MRE de 6,7%, les recettes de voyages étant de 7,7%. Ces réalisations ont permis de conforter le volume des avoirs extérieurs qui est passé de 6 mois dimportations à 8,3 mois à fin septembre 2010. Concernant les réalisations fiscales de lannée 2010, le ministre des Finances a déclaré quelles sont conformes aux objectifs et que pour certains éléments, elles ont dépassé les prévisions. « A part la compensation où le taux de réalisation a dépassé les 143% au terme des 9 premiers mois de lannée, les autres postes présentent des niveaux conformes», a-t-il dit. En effet, le taux de réalisation des recettes fiscales a atteint 77,3%, celui des dépenses 75% et celui de linvestissement 69,1%. «Les 3 mois restants peuvent donner lieu à un dépassement de nos objectifs», a estimé Mezouar. Concernant les finances publiques, il a rappelé que le budget de 2010 est le quatrième exercice indépendant des recettes de la privatisation. En matière de financement, le Maroc a choisi loption de lendettement à linternational. «Notre situation dendettement est bonne puisque celui-ci ne dépasse pas les 49%. Nous avons opté pour le marché international car les conditions de financement étaient encourageantes», a-t-il lancé. Quant aux fondements de la Loi de Finances 2011, Mezouar a tenu à préciser que «le gouvernement a fait un choix irrévocable consistant à soutenir notoirement la croissance et à donner confiance à tous les acteurs, notamment étrangers». Concernant lévolution de léconomie, Mezouar a indiqué que «léconomie nationale est devenue ces dernières années de plus en plus indépendante de lagriculture. Les nouveaux secteurs ont contribué à 25% dans la croissance du pays». Abordant les hypothèses de la Loi de Finances 2011, Mezouar a annoncé que le taux de croissance prévu est de 5%, celui de linflation de 2%, un prix du pétrole à 75 dollars le baril et un taux de change Dollar/DH de 8,5. La Loi de Finances a choisi de donner un coup de pouce aux secteurs sociaux comme lenseignement, la santé et les régions montagneuses qui ont bénéficié respectivement de 48 Mds, 20 Mds et 20 Mds de DH. Au cours de son intervention Mezouar a relevé que «le Maroc est dans une période daubaine démographique de laquelle il faut tirer profit. Il est question aussi délargir la classe moyenne et de lui donner les moyens de son épanouissement. Le ministre a fait savoir que le train de vie de lAdministration a subi une opération de dégraissement puisque son budget va baisser de 10%. Ce gain va passer vers les secteurs sociaux». Ces mesures vont concerner le parc automobile, la construction et la location des bâtiments administratifs et la réalisation des études. Mezouar a annoncé une série de mesures de soutien en faveur de lexpansion des entreprises marocaines à létranger, surtout en Afrique ; à cet égard, les investissements marocains autorisés dans le continent vont passer de 30 Mds à 100 Mds de DH. Concernant les chiffres, linvestissement public va passer de 162,3 Mds en 2010 à 167,3 Mds de DH en 2011. «En 4 ans, 400 Mds de DH ont été débloqués pour les investissements publics», a-t-il dit. Au niveau des recettes, le ministre a annoncé quelles vont progresser de 8,2%, les recettes fiscales de 5,7%, tandis que les dépenses vont baisser de 10%.