La Direction de la comptabilité nationale au Maroc vient de publier ses premiers comptes régionaux. Les résultats actuellement disponibles concernent la répartition de la valeur ajoutée par branches, la structure de cette valeur ajoutée et son évolution entre 2004 et 2007. Les principales conclusions que lon peut tirer de ces comptes sont tout dabord une forte concentration et une dynamique différenciée selon les régions. En effet, en 2007, cinq régions sur 16 produisent presque 61% du PIB du Maroc : le Grand Casablanca (21,3%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (13,6%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (8,9%), Tanger-Tétouan (8,8%) et Souss-Massa-Draa (8%). Les autres régions contribuent chacune pour moins de 6% à la création de la richesse nationale. Entre 2004 et 2007, la dynamique a été toute particulière pour les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Tanger-Tétouan, Rabat-Salé-Zaer et, dans une moindre mesure, la région du Sud. En terme de PIB par habitant, les régions de Marrakech-Tensift-Draa ont un PIB par tête qui évolue à un rythme largement supérieur à celui observé au niveau national. Il est presque le double : 12,4% contre 5,8%. Dautres contrées ont également vu leurs activités respectives progresser rapidement. Cest le cas en particulier des régions de Rabat-Salé-Zaer (8,4%), Tanger-Tétouan (11%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (12,4%) et de Fès-Boulemane (7,1%). Lanalyse de la répartition du produit intérieur brut régional par branche dactivité montre une forte disparité régionale. Elle révèle aussi que presque 50% de la richesse nationale proviennent de la production agricole (11,2%), des industries extractives et de transformation (15,6%), de limmobilier, du logement et des services rendus (12,5%) et du commerce (10,6%). Enfin, le profil des dépenses de consommation finale des ménages par région présente une similitude presque parfaite avec celui du PIB. En effet, les cinq régions qui créent plus de 60% de la richesse nationale, concentrent 57% de la dépense de consommation finale totale des ménages.