Pas de surprise ni d'annonces majeures à l'occasion de la quatrième réunion du Conseil national du crédit et de l'épargne (voir pages 6, 16, 17 et 18). Mais l'on retiendra surtout que, dans le cadre de la modernisation du marché financier, beaucoup de réformes préconisées attendent d'être mises en uvre. Aujourd'hui, les professionnels du marché guettent avec impatience l'adoption de trois textes majeurs, dont le premier concerne les projets de loi régissant les autorités de contrôle du marché des capitaux et du secteur des assurances. Les deux autres ont trait au projet de loi relatif au prêt de titres et à celui concernant le marché à terme d'instruments financiers, adopté par le Conseil des ministres en juin dernier. Ces trois projets ont néanmoins un point commun : ils sont, comme se plaît à l'affirmer Mezouar, «à un stade avancé», mais personne ne peut dire quand est-ce que ces réformes seront effectives. Quand on connaît les péripéties par lesquelles est passé le projet relatif au marché à terme, qui aura quand même erré pendant près d'une décennie dans les couloirs de l'Administration, l'on ne peut, en effet, s'aventurer à avancer un timing. L'argentier du Royaume reconnaît volontiers que «ces projets ( ) sont de nature à renforcer la sécurité de notre marché financier et consolider ainsi son rôle dans le financement de notre croissance». Pourtant, au regard de la lenteur des réformes, tout laisse croire qu'il y a difficulté à dégager les priorités. Mais bon, en attendant, on peut se satisfaire de l'entrée en vigueur récente de la loi sur la titrisation suite à l'adoption de son décret d'application. En espérant, toutefois, que d'autres réformes en cours ne s'égarent dans les chemins tortueux de l'Administration.