* Dans cet entretien, Abdelilah Laamarti, DG de Sanad, estime que le projet de loi sur la couverture des risques naturels est un texte crucial pour le Maroc. Son adoption n'est plus qu'une question de temps. - Finances News Hebdo : Un projet de loi sur la couverture des risques des catastrophes naturelles est en cours de préparation. Quel est votre avis sur la mouture actuelle ? - Abdelilah Laamarti : Le projet est encore à l'étude. Je ne peux vous donner mes impressions tant que le texte n'est pas encore adopté. La loi en elle-même demeure nécessaire pour le Maroc. Tous les assureurs sont d'accord pour l'instauration d'une obligation d'assurance pour les risques catastrophiques. Mais en cas de survenance de sinistre, que Dieu nous en garde, un nombre important d'assurés seraient concernés, ce qui mettrait en péril les assureurs. Donc, il est prévu plusieurs «étages» dans la conception de ce genre de couverture : le premier concerne les assureurs, le deuxième concerne le réassureur national qu'est la SCR et, enfin, le dernier étage est constitué par la garantie de l'Etat. Pour les assureurs, il s'agit d'abord d'avoir une garantie de l'Etat pour pouvoir couvrir ce genre de risques. - F.H.H. : Est-ce que vous pensez que ce projet de loi va aboutir dans les meilleurs délais ? - A. L. : Je ne peux pas donner de date exacte, mais le projet devrait aboutir très prochainement. - F.N.H. : Est-ce que le projet a pu bénéficier d'une large concertation auprès de tous les intervenants au sein du secteur ? - A.L. : Cela fait quand même deux ans qu'on est sur ce projet. Je pense que des réflexions approfondies auront lieu entre les assureurs, le réassureur national et l'Etat. Il faut juste se mettre d'accord sur des détails avant que notre pays ne soit doté de cette loi.