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Entretien : «L’Afrique est notre seule issue vers le développement»
Publié dans Finances news le 07 - 05 - 2010

* Il est impératif de créer un centre d’informations commerciales pour partager rapidement les potentialités de certains pays.
* Seul l’échange pourrait permettre à l’ensemble des partenaires africains, banquiers et autres, de trouver des voies et moyens permettant de développer le commerce.
* L’environnement juridique et le climat des affaires doivent être améliorés.
* Le point avec Habib Mbaye, Conseiller financier du Président du Sénégal.
- Finances News Hebdo : Quand vous dites qu’« on n’exporte pas » vers les pays africains, lors de votre intervention, à quels produits faites-vous allusion et quelles seraient justement les solutions pour remédier à cette situation ?
- Habib Mbaye : J’ai particulièrement pensé au pétrole et à d’autres produits. Nos premiers partenaires sont l’Europe et les USA. Malheureusement, il conviendrait d’abord de voir dans quelle mesure on peut faire jouer les avantages comparés et la théorie de David Ricardo et qui est bien défendue par le Président du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade et qui voudrait qu’il y ait un centre d’informations commerciales pour partager rapidement les potentialités que nous avons au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et favoriser les échanges.
- F. N. H. : Vous affirmez dans votre intervention que les banques devraient jouer un rôle plus adapté pour accompagner le développement économique et commercial en Afrique. Comment devraient-elles alors s’y prendre ?
- H. M. : En fait, l’objectif des banques est de mieux cerner aujourd’hui les attentes de leurs clients. Ces attentes se déclinent par une importante demande de crédits. Or, même si ces institutions bancaires disposent de beaucoup de liquidités, il faut se rappeler qu’elles ne leur appartiennent pas. Il faudrait de ce fait qu’il y ait un cadre réglementaire qui garantisse les droits et du client et de la banque, que le client puisse rembourser son crédit et que la banque puisse recouvrer son argent. Certes, certains demandent que les taux soient baissés mais ne perdons pas de vue qu’il y a aussi un risque à rémunérer.
- F. N. H. : Justement, comment parvenir à dépasser ce paradoxe qui veut que, tout en disposant d’assez de liquidités, les banques ne couvrent pas tous les besoins en crédits ?
- H. M. : Ce forum est une réponse efficace à ces problématiques. Car seul l’échange pourrait permettre à l’ensemble des partenaires africains, banquiers et autres, de trouver des voies et moyens permettant de développer le commerce. Les banquiers n’ont pas intérêt à garder leur argent et les hommes d’affaires doivent accepter le coût des crédits qui couvre le risque.
- F. N. H. : Pensez-vous que la création de banques dédiées, notamment au financement des infrastructures, serait une piste à creuser lors de ce forum ?
- H. M. : Aujourd’hui, il existe des financements dédiés aux infrastructures. Notamment dans le cadre du NEPAD où il y a eu un certain nombre de promesses. Au sein des gouvernements aussi, notamment dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale… il faut juste trouver des voies et moyens pour capturer ces fonds.
L’idée d’une banque dédiée est peut-être bonne, il suffira d’y réfléchir et voir dans quelle mesure une banque pourrait s’occuper du traitement des demandes liées aux infrastructures.
- F. N. H. : Comment le secteur bancaire pourrait-il accompagner le développement ayant lui-même ses propres contraintes ?
- H. M. : Il faut tout d’abord accepter le fait que les banquiers sont des commerçants, ce qui suppose qu’ils ont des objectifs de rentabilité et de limitation de coûts à atteindre. Si un client veut investir, il faut que ces deux paramètres soient nourris. Et cela permettra à la fois de réduire les problèmes de la banque et ceux de la clientèle aussi.
- F. N. H. : Et concernant les besoins de financements des PME. Le blocage est-il dû au manque des ressources financières ou bien à un tissu économique fragile ?
- H. M. : Il s’agit des deux. C’est la raison pour laquelle l’environnement juridique et judiciaire doit être revu de même que le climat des affaires et celui des investissements. Mais il faut surtout cerner les attentes des clients. Je pense qu’il faut écouter les populations pour mieux cerner leurs besoins et leur proposer des offres adéquates.
- F. N. H. : Vous avez évoqué le manque de restructuration au sein du continent africain. Quels sont les moyens d’y remédier ?
- H. M. : Je pense qu’il faut éviter de se disloquer et qu’il faut apprendre à marcher ensemble. Nous devons garder à l’esprit que nous avons un destin commun sur une même terre. Les investissements ne marchent plus en Europe ou aux USA où ils sont atrophiés. La seule voie de recours aujourd’hui est l’Afrique !
Si nous ne nous mettons pas ensemble très rapidement, nos concurrents viendront en force et aurons raison de nous.
- F. N. H. : La différence des législations entre les différents pays africains ne constitue-t-elle pas un frein à une meilleure coopération ?
- H. M. : Il faut noter qu’il y a eu une harmonisation des droits des affaires à travers l’OADA, l’Organisation Arabe pour le Développement Agricole. Donc, si les DDA ont été harmonisés, tout peut l’être ! Il suffit de discuter et d’échanger à l’image de ce forum.
- F. N. H. : Lors de ce forum, l’idée de création d’une zone de libre-échange entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne a été répétée à maintes reprises. Pensez-vous qu’un tel projet soit faisable et quelles en seraient les retombées ?
- H. M. : Tôt ou tard, nous serons obligés de marcher vers cette zone de libre marché. L’Afrique unie et indivisible. Il y a aujourd’hui des velléités de retard, mais c’est forcément l’issue vers laquelle on tend.


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